La vie du sergent américain Bradley (devenu Chelsea) Manning n’est pas de tout repos. C’est lui (encore Bradley à cette époque) qui avait facilité la fuite en 2010 d’une masse de plus de 700 000 documents confidentiels américains. C’était le début de l’affaire Wikileaks. Arrêté très vite, condamné à 35 ans de prison, il veut changer de sexe et se fait appeler Chelsea Manning, sort de prison en 2017 et y retourne récemment.
Libéré/incarcéré
Graciée par Barack Obama en mai 2017 après sept ans de prison, celle qui est devenue Chelsea est appelée début 2019 à témoigner devant un grand jury américain. Refusant de répondre, elle est incarcérée le 8 mars 2019 pour outrage à la justice. Libérée pour des raisons techniques le 9 mai, elle continue de garder le silence et est de nouveau emprisonnée le 16 mai et condamnée à des amendes croissantes : 500 dollars par jour les trente premiers jours (si elle persiste dans son silence) et 1000 dollars ensuite, sans compter une incarcération indéterminée à ce jour.
Chelsea/Bradley Manning est un témoin capital pour les États-Unis. Si Assange est extradé vers les États-Unis, son témoignage permettrait de renforcer les arguments du procureur pour plaider en faveur d’une détention à vie, voire en faveur de la peine de mort contre Julian Assange, pour le moment détenu en Grande-Bretagne pour non-respect de sa liberté conditionnelle.
Crédit photo : Fredrik Lundhag via Flickr (cc)