Première diffusion le 10/06/2019
Génération identitaire, groupe politique attaché à la défense de la civilisation européenne, ses valeurs, la diversité de ses racines, ses coutumes et ses traditions, toutes choses qui eussent parues normales à n’importe quel Grec ancien, est poursuivi en justice à travers trois de ses membres. Rappel des faits et analyse des réactions médiatiques.
Défenseur d’opinions politiques plutôt partagées en France et en Europe, par les peuples plus que par les « élites » autoproclamées, comme le constat d’une islamisation en cours du continent européen par le biais de politiques migratoires volontaires ou la complicité d’ONG et d’organisations politiques de gauche radicale avec les passeurs de migrants, Génération identitaire est régulièrement attaquée en justice, comme pour l’occupation pacifique du toit d’une mosquée en construction de Poitiers. Des actions toujours non violentes et présentant fort peu de troubles à l’ordre public, contrairement à celles menées par une ultra gauche dont les auteurs, impunis, courent toujours, que l’on pense aux émeutes urbaines de fin 2018 ou début 2019, ou au saccage de l’ISSEP Lyon.
Les faits
L’OJIM avait étudié les réactions médiatiques à l’époque : voir ici ou encore ici.
Le 21 avril 2018, une centaine de militants très organisés de Génération Identitaire, avec l’appui de deux hélicoptères loués, s’installaient au col de L’Echelle dans les Alpes, puis se déployaient pour une mission de « contrôle des frontières » afin de démontrer qu’il est possible d’empêcher le franchissement incontrôlé par des migrants clandestins venus d’Italie, souvent guidés par des européens complices. Trois de ses membres seront jugés le 11 juillet 2019 à Gap. L’objectif est clairement de tendre à la dissolution de ce mouvement politique, suivant la ligne fixée par le président de la République lors du dernier dîner du CRIF, ligne ayant déjà conduit à la dissolution du Bastion social. La droite dite radicale serait ainsi la principale menace pesant sur la France.
Factuellement, les militants de Génération Identitaire n’ont provoqué ni violence ni dérapage, la seule victime de cette affaire étant l’un de ses portes paroles, licencié de son entreprise du fait de ses opinions. Ce licenciement comme ce procès posent question : un délit d’opinion politique est-il en vigueur dans l’hexagone ?
De quoi les militants de Génération identitaire sont-ils accusés ? Officiellement ? Pas d’avoir des opinions politiques, pas plus d’être allé en randonnée dans les Alpes. Non, ils sont accusés « d’activités exercées dans des conditions de nature à créer dans l’esprit du public une confusion avec l’exercice d’une fonction publique ». Il fallait bien trouver quelque chose. Ce n’est pas anodin : les accusés risquent un an de prison, 15 000 euros d’amende à titre individuel ; l’association risquant elle 75 000 euros d’amende et 5 ans d’interdictions de toutes sortes. Chacun jugera de la politisation ou non de la justice en France. Ces faits étant rappelés, voyons comment les médias ont réagi.
Des médias à charge
Pour les médias, les choses semblent entendues et la présomption d’innocence disparue.
- AFP : « Opération antimigrants dans les Alpes : Génération Identitaire en procès »
- L’Express : « traque de migrants dans les Alpes : GI devant la justice en juillet ».
Rappelons qu’aucune personne n’a été molestée et qu’aucune violence n’a eu lieu, que cette démonstration de GI ne s’est pas produite entre 1940 et 1945, contrairement à ce que le titre pourrait laisser penser, et que les migrants ne peuvent être traqués puisque ce sont des êtres humains et non des animaux chassés. Le sens premier de « traquer » est « poursuivre le gibier ». L’Express veut il en faire trop ?
- France Soir, 20 minutes, Europe 1, Ouest-France, France 3, Le Figaro, Le Télégramme, Franceinfo évoquent cette affaire dans un même sens : GI est poursuivie pour « avoir joué les gendarmes antimigrants » ou pour ses « opérations antimigrants ».
Que manque-t-il ? Aucun média n’indique que l’opération menée par GI était avant tout symbolique, personne ne la compare par exemple aux opérations des Femen, quant à elles relayées positivement. GI a mené cette opération sous couvert de son avocat et de l’article 73 du code pénal qui prévoit qu’en cas de délit (les clandestins commettent un délit en traversant la frontière) « toute personne a qualité pour appréhender l’auteur et le conduire devant l’officier de police judiciaire le plus proche ». L’opération Defend Europe, dans les Alpes, correspond à cette définition. Il a fallu trouver un chef d’accusation ridicule pour conduire devant les juges des défenseurs des frontières et de l’Europe et a contrario prendre la défense des délinquants réels, les migrants clandestins qui franchissent la frontière. Quoi d’étonnant au fond en une époque où un Cédric Herrou est glorifié, non inquiété, accueilli à bras ouvert dans les médias et au festival de Cannes ?