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Génération identitaire poursuivi en justice et par les médias

15 août 2019

Temps de lecture : 4 minutes
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Génération identitaire poursuivi en justice et par les médias

Temps de lecture : 4 minutes

Pre­mière dif­fu­sion le 10/06/2019

Génération identitaire, groupe politique attaché à la défense de la civilisation européenne, ses valeurs, la diversité de ses racines, ses coutumes et ses traditions, toutes choses qui eussent parues normales à n’importe quel Grec ancien, est poursuivi en justice à travers trois de ses membres. Rappel des faits et analyse des réactions médiatiques.

Défenseur d’opinions poli­tiques plutôt partagées en France et en Europe, par les peu­ples plus que par les « élites » auto­proclamées, comme le con­stat d’une islami­sa­tion en cours du con­ti­nent européen par le biais de poli­tiques migra­toires volon­taires ou la com­plic­ité d’ONG et d’organisations poli­tiques de gauche rad­i­cale avec les passeurs de migrants, Généra­tion iden­ti­taire est régulière­ment attaquée en jus­tice, comme pour l’occupation paci­fique du toit d’une mosquée en con­struc­tion de Poitiers. Des actions tou­jours non vio­lentes et présen­tant fort peu de trou­bles à l’ordre pub­lic, con­traire­ment à celles menées par une ultra gauche dont les auteurs, impu­nis, courent tou­jours, que l’on pense aux émeutes urbaines de fin 2018 ou début 2019, ou au saccage de l’ISSEP Lyon.

Les faits

L’OJIM avait étudié les réac­tions médi­a­tiques à l’époque : voir ici ou encore ici.

Le 21 avril 2018, une cen­taine de mil­i­tants très organ­isés de Généra­tion Iden­ti­taire, avec l’appui de deux héli­cop­tères loués, s’installaient au col de L’Echelle dans les Alpes, puis se déploy­aient pour une mis­sion de « con­trôle des fron­tières » afin de démon­tr­er qu’il est pos­si­ble d’empêcher le fran­chisse­ment incon­trôlé par des migrants clan­des­tins venus d’Italie, sou­vent guidés par des européens com­plices. Trois de ses mem­bres seront jugés le 11 juil­let 2019 à Gap. L’objectif est claire­ment de ten­dre à la dis­so­lu­tion de ce mou­ve­ment poli­tique, suiv­ant la ligne fixée par le prési­dent de la République lors du dernier dîn­er du CRIF, ligne ayant déjà con­duit à la dis­so­lu­tion du Bas­tion social. La droite dite rad­i­cale serait ain­si la prin­ci­pale men­ace pesant sur la France.

Factuelle­ment, les mil­i­tants de Généra­tion Iden­ti­taire n’ont provo­qué ni vio­lence ni déra­page, la seule vic­time de cette affaire étant l’un de ses portes paroles, licen­cié de son entre­prise du fait de ses opin­ions. Ce licen­ciement comme ce procès posent ques­tion : un délit d’opinion poli­tique est-il en vigueur dans l’hexagone ?

De quoi les mil­i­tants de Généra­tion iden­ti­taire sont-ils accusés ? Offi­cielle­ment ? Pas d’avoir des opin­ions poli­tiques, pas plus d’être allé en ran­don­née dans les Alpes. Non, ils sont accusés « d’activités exer­cées dans des con­di­tions de nature à créer dans l’esprit du pub­lic une con­fu­sion avec l’exercice d’une fonc­tion publique ». Il fal­lait bien trou­ver quelque chose. Ce n’est pas anodin : les accusés risquent un an de prison, 15 000 euros d’amende à titre indi­vidu­el ; l’association risquant elle 75 000 euros d’amende et 5 ans d’interdictions de toutes sortes. Cha­cun jugera de la poli­ti­sa­tion ou non de la jus­tice en France. Ces faits étant rap­pelés, voyons com­ment les médias ont réagi.

Des médias à charge

Pour les médias, les choses sem­blent enten­dues et la pré­somp­tion d’innocence disparue.

  • AFP : « Opéra­tion antimi­grants dans les Alpes : Généra­tion Iden­ti­taire en procès »
  • L’Express : « traque de migrants dans les Alpes : GI devant la jus­tice en juil­let ».

Rap­pelons qu’aucune per­son­ne n’a été molestée et qu’aucune vio­lence n’a eu lieu, que cette démon­stra­tion de GI ne s’est pas pro­duite entre 1940 et 1945, con­traire­ment à ce que le titre pour­rait laiss­er penser, et que les migrants ne peu­vent être traqués puisque ce sont des êtres humains et non des ani­maux chas­sés. Le sens pre­mier de « tra­quer » est « pour­suiv­re le gibier ». L’Express veut il en faire trop ?

  • France Soir, 20 min­utes, Europe 1, Ouest-France, France 3, Le Figaro, Le Télé­gramme, Fran­ce­in­fo évo­quent cette affaire dans un même sens : GI est pour­suiv­ie pour « avoir joué les gen­darmes antimi­grants » ou pour ses « opéra­tions antimi­grants ».

Que manque-t-il ? Aucun média n’indique que l’opération menée par GI était avant tout sym­bol­ique, per­son­ne ne la com­pare par exem­ple aux opéra­tions des Femen, quant à elles relayées pos­i­tive­ment. GI a mené cette opéra­tion sous cou­vert de son avo­cat et de l’article 73 du code pénal qui prévoit qu’en cas de délit (les clan­des­tins com­met­tent un délit en tra­ver­sant la fron­tière) « toute per­son­ne a qual­ité pour appréhen­der l’auteur et le con­duire devant l’officier de police judi­ci­aire le plus proche ». L’opération Defend Europe, dans les Alpes, cor­re­spond à cette déf­i­ni­tion. Il a fal­lu trou­ver un chef d’accusation ridicule pour con­duire devant les juges des défenseurs des fron­tières et de l’Europe et a con­trario pren­dre la défense des délin­quants réels, les migrants clan­des­tins qui fran­chissent la fron­tière. Quoi d’étonnant au fond en une époque où un Cédric Her­rou est glo­ri­fié, non inquiété, accueil­li à bras ouvert dans les médias et au fes­ti­val de Cannes ?

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