Avec le parti des médias politiquement corrects, tout est question de vocabulaire. La majeure partie des journalistes ne s’en aperçoit même pas : ils forment un groupe qui dit la même chose, chaque jour, avec le même vocabulaire et les mêmes peurs. Chez Alba Ventura, la grande peur c’est le mot « droite » incarné par Marion Maréchal.
Elle n’est pas la seule, Alba Ventura, à s’effrayer dès que le mot « droite » est prononcé. Pour se rassurer certains font même régulièrement des dîners homards chez tel ou tel homme politique libéral libertaire tendance Macron. Mais elle, Alba, ne lâche pas le micro et cela dure. Avec ses obsessions, lâchées au public en forme d’éditoriaux de journaliste alors que ce ne sont rien d’autre que paroles de militant. Un bel exemple, le 28 juin dernier, quand la droite à la mauvaise idée de s’incarner en une femme jeune et jolie.
La droite et Marion Maréchal, Alba elle n’aime pas ça
C’est particulier la jeune droite, ou bien la jeunesse de la droite, ou mieux la jolie jeunesse féminine de la droite et c’est cela qu’Alba Ventura n’aime pas. On l’écoute, on la regarde, on le voit. La journaliste est dépitée. Jalouse ? Du coup, les mots sont perfides, d’une méchanceté toute en aigreur rance, comme dans un épisode de Desperate housewives ou dans une cour de récréation de lycée, verbatim :
« On dirait bien qu’elle est devenue fréquentable. Peut-être parce qu’elle a renoncé au nom Le Pen… »
« Il semble qu’il y ait une clientèle de plus en plus intéressée par la nièce de Marine Le Pen »
« Une clientèle de droite à la recherche d’une droite plus dure »
« Cette droite qui s’affiche comme étant traditionnelle, catholique, plus focalisée sur l’immigration, protectionniste, eurosceptique, eurovigilante… »
« Elle est redoutable » (Calvi : « oui, oui, ah ah ah ah »)
« Il y a une digue qui se fissure, des discussions et cela c’est nouveau, elle n’a pas encore cédée mais elle est quand même abîmée par endroits »
Et de penser à la place de….
« Marion maréchal a bien compris que le moment était venu de se mettre en mouvement » (c’est sans doute du factuel ?).
« Elle est en train de faire des œillades », comme une péripatéticienne ?
Chronique orientée
Question d’Yves Calvi, tout sourire et se pensant malin : « ôtez moi un doute, elle roule pour qui Marion Maréchal ? »
Rare moment d’analyse au cours de ce qui s’apparente plus à un « débat » entre mêmes opinions qu’à du journalisme : « pour ses idées… stratégie d’alliances en arc de cercle… de la droite à la droite extrême ». Evidemment, comme il y a longtemps qu’elle n’a pas étudié les sciences politiques, Alba Ventura a oublié ce qu’est l’extrémisme en histoire des sciences politiques et s’évertue à attribuer ce mot à quiconque ne lui convient pas à titre personnel.
Mais attention… la psychologie de magazine n’est jamais loin : « Elle roule aussi pour sa tante, alors ce n’est peut-être pas sa première intention mais elles ont un intérêt commun aujourd’hui. La tante cherche à faire progresser son parti, la nièce à couper le cordon sanitaire avec LR… ». Ventura ne semble pas s’apercevoir de l’origine de son vocabulaire : « sanitaire », c’est médical. Il s’agit de se prémunir de maladies… Une certaine droite qui serait épidémique ? Ou bien des gens ? Comme ces prétendues vermines dont on voulait se protéger par divers moyens « sanitaires » ?
« La nièce apporte des troupes à la tante… elle sert d’agent recruteur… pour l’instant, il y en a une qui travaille pour l’autre avant de travailler pour elle-même ».
Allo, RTL ? Une question : à quel moment cette chronique est-elle « politique » ? Au sens journalistique ou intellectuel du terme ? Avec Alba Ventura, l’auditeur prend chaque jour sa dose de politiquement correct. Comme d’habitude ?