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Réforme de l’audiovisuel : et le mastodonte France Médias apparut

29 septembre 2019

Temps de lecture : 3 minutes
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Réforme de l’audiovisuel : et le mastodonte France Médias apparut

Temps de lecture : 3 minutes

Dans une interview exclusive au Figaro, Franck Riester, ministre de la Culture, vient enfin de détailler le plan du gouvernement pour réformer l’audiovisuel, sur lequel les spéculations existaient depuis quelques temps. L’idée est de l’adapter à la révolution numérique tout en réaffirmant “notre souveraineté culturelle”.

Une nouvelle structure pour concentrer l’audiovisuel public

La super­struc­ture, créée en 2021, sera une hold­ing du nom de “France Médias” et regroupera Radio France, France Télévi­sions, l’INA et France Médias Monde (RFI, France 24, etc.). Elle aura pour rôle de définir les ori­en­ta­tions stratégiques et répar­tir le bud­get entre ses entités. Chaque mem­bre restera maître de sa ligne éditoriale.

Arte et TV5 Monde n’en seront pas mem­bres, leur cap­i­tal étant en par­tie détenu par des Etats étrangers. La Chaîne par­lemen­taire, regroupant LCP Assem­blée Nationale et Pub­lic Sénat, ne sera pas non plus de la par­tie, étant la pro­priété du Parlement.

Au niveau de l’organisation, les actuels patrons des futures entités devien­dront des directeurs généraux, super­visés par un PDG nom­mé par un nou­veau Con­seil d’administration. Dans ce Con­seil, l’État devrait être minori­taire avec trois représen­tants sur douze. Les autres admin­is­tra­teurs seront six “per­son­nal­ités qual­i­fiées et indépen­dantes” sug­gérées par l’État, le Par­lement et le Con­seil lui-même, mais tou­jours après avis con­forme du CSA ou de la struc­ture qui lui suc­cèdera. Enfin, il y aura des représen­tants des salariés.

Quant à savoir si cette struc­ture représente une vraie nou­veauté, écou­tons le syn­di­cat nation­al des jour­nal­istes (SNJ) de France Télévi­sions par­ler “d’une pre­mière depuis la sup­pres­sion de l’ORTF il y a plus de quar­ante ans ”. Une man­i­fes­ta­tion de la petite fibre gaulliste du Prési­dent Macron ?

Une réforme ne s’arrêtant pas à la question de France Médias

Cette réforme autoris­era aus­si la mise en place d’une troisième coupure pub­lic­i­taire pour les “films et télé­films qui dépassent 1h30 sur les chaînes privées”. Par ailleurs, les chaînes n’auront plus de restric­tions jour­nal­ières pour dif­fuser des films.

Le CSA fusion­nera avec l’Hadopi pour créer une nou­velle autorité indépen­dante nom­mée “ARCOM” (Autorité de Régu­la­tion de la COM­mu­ni­ca­tion audio­vi­suelle et numérique).

Enfin, il est prévu de deman­der aux plate­formes de stream­ing, comme Net­flix ou Ama­zon, de “financer la pro­duc­tion française à hau­teur d’au moins 16% de leur chiffre d’af­faires en France”. On a hâte de voir com­ment ils vont s’y pren­dre alors que Google vient déjà d’annoncer con­tourn­er la rémunéra­tion imposée par l’Union européenne sur le droit d’auteur

Crédit pho­to : Actu­aLit­té via Flickr (cc)

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