Lors de la “Convention de la droite” du samedi 28 septembre 2019, Eric Zemmour (son portrait) a tenu un long discours introductif, à charge contre l’idéologie dominante, et diffusé en direct sur LCI, ce qui a évidemment déplu à certains censeurs, amateurs ou professionnels.
https://www.youtube.com/watch?v=69jOdtJ2DXg
Appel au secours du CSA, surveiller et punir
En France, quand on n’est pas d’accord avec un discours politique, on ne s’échine plus à le contredire, on fait appel au CSA pour demander de le censurer. Dans ce contexte, 400 apprentis délateurs ont effectué des signalements auprès du CSA pour dénoncer un discours “xénophobe et islamophobe” de Zemmour. Dénoncer, c’est pour certains une passion et pour d’autres un métier.
SOS Racisme (un vrai spécialiste) a d’ailleurs confirmé son intention de saisir la justice et de déposer une plainte au motif d’une “légitimation du passage à la violence” (sic) par le chroniqueur, avec sa phrase “Les jeunes Français vont-ils accepter de vivre en minorité sur la terre de leurs ancêtres ou bien se battre pour leur libération ?”. François Hollande a fait part de son inquiétude devant la « banalisation de l’extrême ».
Union des journalistes contre Zemmour
Après l’union des médias contre la “Convention de la droite”, c’est l’union d’une partie des journalistes contre Eric Zemmour.
La Société de journalistes de LCI s’est “désolidarisée” de cette diffusion et en a rajouté une couche en rappelant la “condamnation définitive pour provocation à la haine raciale le 17 septembre dernier” du polémiste. LCI a par la suite fait son mea culpa en déclarant que “la diffusion du discours dans l’état n’était pas le format approprié pour notre chaîne”. Pascale de La Tour du Pin, présentatrice de la matinale pour la chaîne, a renchéri dans Cultures médias sur Europe 1, insistant sur l’absence de contradicteur. Quant à la Société des journalistes du Figaro, elle a tout bonnement appelé à son licenciement, certains journalistes de ce grand média dit de “droite” peuvent être taquins.
La presse généraliste ne s’est pas non plus privée de ses commentaires hostiles, Le Parisien parle de “discours anti-islam”, un journaliste anonyme de LCI dénonce au Monde la dimension “incroyablement hardcore” du discours, France Info pointe un “discours islamophobe”, la palme d’or revient à Edwy Plenel nous parlant de “discours fasciste” et de “retour de l’ombre” dans Médiapart. Vous trouverez le portrait d’Edwy Plenel ici et son portrait vidéo là.
Les amateurs peuvent aussi voir un face à face Zemmour/Plenel datant de 2013, à une époque où ce dernier acceptait encore le débat.
Comme dirait le directeur de TV Libertés Martial Bild, c’est à en croire que la “délation reste une passion bien française”. Certains journalistes ont donc raison, c’est bien “le retour des heures les plus sombres”, mais dans un tout autre contexte, où les GAFAM et certaines rédactions rivalisent dans la censure de tout discours déviant. Élisabeth Lévy dans Causeur parle de « petits flics des associations, délateurs numériques et autres vigilants médiatiques », dans une profession qui devrait revendiquer haut et fort le respect de la liberté d’expression. Cherchez l’erreur.