Le cabinet Fiducial vient de publier une étude sur 400 points de ventes de marchands de presse parmi ses 2000 clients dans le secteur. Si les finances sont plutôt en progression, le rythme de travail est intense et on comprend que la profession rebute de nombreux jeunes.
Une pluri-activité
La vente de la seule presse ne nourrit pas un commerce. Neuf marchands de presse sur 10 ont une activité tabac. L’étude ne dit pas quelle est la répartition des revenus entre le tabac et la presse. On peut imaginer que certains ont aussi une activité de « bureau de poste » là où la Poste a supprimé ses agences. Voire dans certains cas une activité de dépôt de colis pour certains commerces en ligne.
Le commerce occupe en moyenne une surface de 57 m² avec 87 mètres développés de linéaires, on ne sait pas si l’activité tabac est incluse dans ce linéaire.
Une activité très prenante
Un marchand de presse emploie en moyenne deux personnes, on imagine un couple. Ils sont ouverts en moyenne plus de 300 jours par an (8 sur 10). Le profil moyen est celui d’un homme de 53 ans en province, qui travaille 68 heures par semaine.
Avec un taux médian de commission de 17% sur la presse, les marchands semblent s’en sortir malgré 120 jours de stock (sans doute sur les articles hors presse périodique), avec une trésorerie en augmentation mais des remboursements d’emprunts autour de 20K€ par an et un investissement annuel de 10K€ pour entretenir/moderniser le commerce. Une moyenne bien sûr, un nouvel aménagement de commerce coûte plus que cette somme et ne se fait pas tous les ans.
Malgré des revenus quasi assurés, la profession semble vieillissante et n’attire que peu de jeunes entrepreneurs, un signe inquiétant pour la pérennité de ce type de commerces et pour les possibilités de diffusion de la presse écrite avec une perte de plusieurs centaines de points de ventes par an.