On ne présente plus Alice Coffin, qui écrit pour le Huffington Post et une figure centrale du lobby gay dans les médias – elle est notamment cofondatrice de la Conférence européenne lesbienne, du fonds féministe et lesbien LIG et du collectif La Barbe. Plus curieusement, elle enseigne aussi à l’Institut Catholique de Paris. Fort logiquement, lors de la marche contre la PMA du 6 octobre 2019, elle était de l’autre côté, avec la cinquantaine de militants LGBT qui ont tenté de la perturber à Montparnasse.
« Quelques centaines de manifestants »
Elle a pu constater « à chaque fois le même choc », c’est-à-dire, selon certaines sources, plus de cent mille manifestants contre la GPA et la PMA – 74.500 selon la presse mainstream, mais 600.000 selon les organisateurs et plus de 350.000 selon une estimation interne (à vérifier) du Ministère de l’Intérieur publiée par Breizh Info. Pour la journaliste, les manifestants n’étaient que « quelques centaines ». À huit heures du matin peut-être.
Valeurs Actuelles qui était sur place aussi s’étend sur « une grosse accolade, grosse bise et discussion de plusieurs minutes » entre Alice Coffin et une journaliste de l’AFP. Des relations bien cordiales, trop cordiales pour être honnêtes ?
Une expérience « proche de la mort »
Dans le chapitre « je me dis journaliste », il y a aussi Marion Lopez. Proche des groupes d’extrême-gauche pro-migrants, Nantes Révoltée et l’Autre Cantine, cette nantaise – qui a aussi écrit pour Ouest-France et a été également mise en cause par l’extrême-gauche en août 2017, après avoir dénoncé l’installation par une faction de militants de sept migrants soudanais dans la maison d’un couple de retraités en vacances, a tenté une « near death experience », en allant à la Marche contre la GPA, ou plutôt à sa tentative de perturbation par quelques militants LGBT.
D’où une série de tweets peu amènes : « Visage dissimulé, gants coqués, casque, dorsale… bienvenue à la manif qui pue ». Puis, quand elle arrive à « la manif qui pue » : plusieurs reprises, « j’vais faire une crise d’angoisse putain, y’a des mocassins à glands et des idées puantes partout » un peu avant, puis une calomnie sur le service d’ordre, « ça part en ratonnade », et enfin, « J’ai mon quota de glands pour reboiser la France de chênes. J’me rentre ». Bienvenue dans le nouveau journalisme, militant et joliment écrit…
Règlements de comptes internes
En 2017, dans Médiacités où officie déjà un autre militant d’extrême-gauche, Pierre-Yves Bulteau, elle avait écrit une « enquête » sur Nantes Révoltée, groupuscule d’extrême-gauche organisateur de manifestations violentes et de squats sur Nantes, alors qu’elle est très proche du même groupuscule qui reprend régulièrement ses photos. Juge et partie ? A peine. L’autre signataire, Elsa Gambin, qui écrit notamment pour Vice News et Slate, grenouille aussi dans les milieux gauchistes nantais.
Au point de confondre proximité et implication quand, accompagnée de Marion Lopez, elle appelle, plutôt deux fois qu’une, le soir du 14 septembre, à une manifestation sauvage place du Commerce, où après quelques nouvelles déprédations, la manif se termine piteusement expulsée… par des dealers excédés de ne pouvoir travailler. Elsa n’en dit mot dans les divers titres où elle travaille – elle a éludé en mentionnant une « grosse baston » — et bloqué les utilisateurs Twitter qui lui en ont fait la remarque. Un bel exemple des espoirs du journalisme nantais.
Voilà voilà. On met le camp du bien face à leurs contradictions et ils se bloquent @Elsa_Gambin @MarionLpz @JerSomewhere il est beau l’avenir du journalisme émeutier à #Nantes https://t.co/yHyHBSzLuh pic.twitter.com/xE0y5TdOcj
— infoslevant (@Infos_MENA) 15 septembre 2019