Chacun connaît les censures grandissantes des géants Google et Facebook. L’Observatoire du journalisme en a été lui aussi victime. Au moment où les médias de grand chemin américains ont rallumé la guerre contre Trump, ils choisissent de passer sous silence le nom de l’employé de la CIA (Eric Ciaramella) qui a témoigné contre le président américain. On se demande bien pourquoi.
La CIA au centre de tout
On peut penser beaucoup de mal de Trump, de son style épouvantable, de ses foucades, de ses approximations, il faut garder en tête qu’il a dès le début de son mandat eu à lutter contre l’État profond américain, cette alliance informelle du Pentagone, des services secrets et des néo-conservateurs, démocrates aussi bien que républicains.
Depuis la semaine du 4 novembre 2019 Facebook a décidé de supprimer toute publication comportant le nom du « lanceur d’alerte », employé de la CIA qui a déclenché le processus de destitution contre le président républicain. Pour s’opposer – ne riez pas – à « la violence organisée ». La plateforme YouTube (Google) a fait de même.
Welcome to the dystopian nightmare, where big tech is colluding to censor newsworthy and public information
My video talking about Eric Ciaramella has been forced locked by Youtube for dubious reasons
Facebook also recently announced they will ban content naming the Ciaramella pic.twitter.com/SVbRct6SPZ
— Tim Pool (@Timcast) November 9, 2019
.@Youtube censored @JudicialWatch video detailing Obama WH meetings between the alleged whistleblower and Eric Ciaramella and representatives of the Soros-funded Ukraine operation that targeted @RealDonaldTrump. https://t.co/JAVX7mTbJg https://t.co/UMKlqYuz1G
— Tom Fitton (@TomFitton) November 11, 2019
Twitter ne suit pas et laisse circuler le nom d’Eric Ciaramella
Cette fois-ci et par exception, Twitter n’a pas emboîté le pas. Le réseau considère que donner un téléphone, une adresse géographique professionnelle ou une adresse personnelle sont des données privées qui ne peuvent circuler (sauf accord des intéressés bien entendu). Mais qu’un simple nom est une donnée publique n’obéissant pas à cette règle.
https://twitter.com/seanmdav/status/1194104677706747904
Le nom est maintenant public et circule sur Twitter. Il s’agirait d’Eric Ciaramella 33 ans, diplômé de Yale, employé de la CIA, recruté au moment de l’administration Obama pour travailler à la Maison Blanche, spécialiste de l’Ukraine. Il a travaillé pour le vice-président Biden, et est au centre de « l’Ukrainagate » où le vice-président démocrate et son fils sont impliqués jusqu’au cou.
Fox contributor names alleged whistleblower Eric Ciaramella on-air despite network ban https://t.co/AV9Vfn8iE4
— Washington Examiner (@dcexaminer) November 12, 2019
Revenu au siège de la CIA à Langley mi-2017, il a travaillé également pour l’ancien directeur de la CIA John Brennan, un des instigateurs de l’enquête sur le « Russiagate » qui a fait par la suite un flop. À l’époque Obama, il était proche de Susan Rice, conseillère à la sécurité du président Obama. Ceux qui se demandaient les raisons de la conspiration du silence de Facebook ont peut-être un début de réponse à leurs interrogations.
Voir également notre article sur Fox News et Trump : Fox News, emblème républicain, semble se distancer de Trump : lâchage avant lynchage ?