Rediffusion estivale 2020. Première diffusion le 23 janvier 2020
Le 22 janvier 2020, devait avoir lieu une conférence intitulée “À droite, où en sont les idées ?” en présence de Charles Consigny, avocat et proche de la droite libérale, et Geoffroy Lejeune, directeur de la rédaction de Valeurs Actuelles.
La conférence était organisée par “l’Arène de l’IEP”, une association de débat au sein de Sciences Po Lille, “totalement apolitique, et dont l’unique prétention est d’offrir aux étudiants l’occasion de construire, conforter et échanger leurs opinions”.
Mais c’était sans compter sur les censeurs de gauche qui après une campagne contre ce débat, ont entraîné son annulation, comme ils aiment tant s’en prendre à Valeurs Actuelles.
Pierre Mathiot, adepte du délit d’opinion
Le principal protagoniste de l’histoire est Pierre Mathiot, directeur de Sciences Po Lille, qui s’est opposé à la venue de Lejeune en jugeant “la participation de l’un des invités pas souhaitable” au motif que “le journal pour lequel il travaille a été condamné en 2015 pour des faits particulièrement graves après la publication d’un dossier (NDLR : intitulé “Roms, l’overdose”) dont il avait été l’un des auteurs.” 5 ans après les faits, Lejeune doit donc être réduit au silence.
Gentiment invités à ne pas laisser ce débat avoir lieu, les organisateurs l’ont donc annulé à regret comme en atteste leurs déclarations sur Facebook : “Il est ahurissant que l’invitation de personnalités identifiées comme appartenant à l’autre bord politique suscite de telles réactions d’hostilité.” ; “S’agissant de Geoffroy Lejeune, c’est un journaliste qui intervient sur toutes les chaînes de télévision, dans de très nombreuses émissions, y compris sur le service public, lesquelles ne le recevraient probablement pas s’il était aussi sulfureux que le disent nos détracteurs.” ; “Il a même reçu les confidences d’Emmanuel Macron. (…) Est-ce qu’Emmanuel Macron est d’extrême droite ? Est-ce que les personnalités qui ont participé à la soirée débat organisée par Valeurs actuelles et animée par Geoffroy Lejeune (…) sont d’extrême droite ?”.
Les choses sont désormais claires, Mathiot préfère discuter avec les Frères musulmans plutôt que Valeurs Actuelles (comme le rappelle un internaute sur Twitter).
La gauche morale en pointe lorsqu’il s’agit d’empêcher un débat
Préalablement à cette prise de position de Mathiot, différents syndicats de gauche s’étaient mobilisés, par le biais de tracts, à l’encontre de cette événement comme le rapporte Valeurs Actuelles.
Y était écrit, entre autres, que “Geoffroy Lejeune est directeur de Valeurs actuelles, un journal ouvertement d’extrême droite qui revendique constamment son islamophobie, son racisme et son homophobie.” (sic) ainsi que “Le journal propage notamment la théorie du grand remplacement ou le climato-scepticisme et ouvre fréquemment ses colonnes aux idées les plus nauséabondes et à un flot ininterrompu de désinformation.” mais aussi, le fait que Charles Consigny soit “un homophobe notoire, ancien soutien de Christine Boutin et opposé à la loi Taubira en 2012” (alors qu’il a finalement dit soutenir cette loi en 2013).
Ce tract demandait à la fin l’annulation pure et simple de la conférence, voeu exaucé par Mathiot.
Soutiens et indignations sur Twitter
Suite à cette polémique, plusieurs anonymes et personnalités se sont indignés et ont apporté leur soutien au magazine.
Sur Twitter, des politiques, des Républicains (Retailleau, Guirous, Morano,etc.) au Rassemblement national (Messiha, Bay, etc.), en passant par la député Agnès Thill et le mouvement étudiant de l’UNI, se sont élevés contre cette atteinte à la liberté d’opinion et d’expression ?
Quelques journalistes ont mis en avant le comportement dangereux de Sciences Po Lille comme Jean-Christophe Buisson du Figaro ou Clément Weill-Raynal. Bien peu pour une profession qui enseigne volontiers un ton moralisateur et théoriquement en faveur des libertés fondamentales.