Celui qui avait acheté une action Facebook à 150 dollars début janvier 2019 pouvait la revendre 223 dollars le 30 janvier 2020 soit une progression de 50%. Un bond qui va permettre au géant californien d’investir dans son propre système d’exploitation.
Des voyants au vert
Au moment où le nombre d’utilisateurs actifs dépasse les 1,6 milliards (en progression de plus de 8% sur un marché que l’on imaginait saturé), les analystes prévoient un bénéfice trimestriel en forte hausse pour la fin de l’année 2019. D’autant qu’un autre indicateur tout aussi important se porte bien, le revenu moyen par utilisateur est passé de 6 à 7 dollars. Les annonceurs suivent, le prix des publicités digitales augmente, le bénéfice trimestriel pourrait (hors provisions) être proche des 6 milliards de dollars ou les dépasser.
Heurs et malheurs des systèmes d’exploitation
Un autre maître du monde – Google – est propriétaire d’Android le premier système d’exploitation planétaire. Lorsque le chinois Huawei, pour des raisons qui tiennent un peu à la sécurité et beaucoup à la concurrence, s’est vu interdire d’utiliser Android par les autorités fédérales américaines, il se retrouva fort dépourvu. Depuis Huawei travaille à marche forcée pour développer son propre système, comme va le faire Facebook.
Dépendance technologique
Mark Zuckerberg croît au développement de la réalité augmentée. C’est pourquoi il a acheté le fabricant de casques de réalité virtuelle Oculus plus de deux milliards de dollars en 2014. Avec un succès plus que mitigé pour le moment, comme pour Rift, une autre société rachetée travaillant dans le même secteur. Problème Oculus comme Rift travaillent sous Android, partageant ainsi la plus-value avec le rival Google.
Le grand projet de Facebook ce sont les lunettes de réalité augmentée en partenariat avec Luxottica le leader mondial italo-français de la lunetterie. Avec un système d’exploitation maison pour lequel un spécialiste de Microsoft a été débauché à prix d’or. Un système qui pourrait interagir avec les autres projets autour de l’intelligence artificielle comme avec les Instagram, WhatsApp et autres Messenger. Et avec toujours plus de censure préventive. Facebook Royaume-Uni veut recruter 1000 personnes supplémentaires pour « détecter les contenus dangereux » sur ses réseaux. Avec le vote de la loi liberticide Avia, gageons que de nouveaux emplois seront bientôt disponibles en France sur le même secteur. Censeur, un métier d’avenir ?