Le Washington Post va adopter le modèle « paywall », qui consiste à rendre la consultation d’articles en ligne payante au bout d’un certain seuil de lecture.
Dans un communiqué, le quotidien a expliqué cette volonté de faire payer une partie de son contenu. Ainsi, la partie payante s’effectuera à partir du 20ème article lu chaque mois. Une mesure qui ne concernera ni les abonnés au journal, ni les étudiants, enseignants, personnels administratifs d’écoles et autres employés du gouvernement à partir de leurs locaux de fonction.
« Les consommateurs d’actualités sont malins, ils savent le coût élevé d’une collecte d’informations de haute qualité, et l’importance de maintenir le genre de reportage en profondeur pour lequel le Post est connu », a précisé Katharine Weymouth, la patronne du journal.
Cette mutation vers le numérique payant est caractéristique de la presse traditionnelle, soumise à la chute des ventes et des revenus publicitaires. Le Post vient en effet de voir ses revenus de publication baisser de 7 % en 2012. Quant aux recettes publicitaires, elles ont chuté de 14 % sur la même année. Le mois dernier, le Washington Post a fait part du fait que son tirage quotidien avait baissé de 8,6 % en 2012 – 471 800 exemplaires par jour en moyenne –, tandis que le tirage dominical avait diminué de 6,2% – 687 200 exemplaires.
Aucune date n’a été communiquée quant à la sortie de ce nouveau modèle en « paywall ». En empruntant cette voie, le Post emboîte le pas au New York Times et au Wall Street Journal, de plus en plus enclins à tendre vers le numérique pour préparer l’avenir.