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Les journalistes demandent plus de censure à l’Union Européenne

18 juin 2020

Temps de lecture : 3 minutes
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Les journalistes demandent plus de censure à l’Union Européenne

Temps de lecture : 3 minutes

Plus, toujours plus. De libertés ? Non, plus de demandes de censure. Et de la part de ceux qui devraient défendre les libertés d’expression et d’opinion, les médias et les journalistes.

Des associations pantoufles et des gémissements

Qui con­naît les activ­ités ou même l’existence, du « Con­seil européen des édi­teurs », de la « Fédéra­tion européenne des jour­nal­istes » ou de « l’Association des télévi­sions com­mer­ciales européennes » ? Pré­textes à postes de prési­dent, de secré­taire général, à titres ron­flants, à dépens­es de déplace­ment et repas dans les meilleures auberges avec les notes de frais y afférentes. Per­son­ne ne les con­naît. Pan­tou­fles con­fort­a­bles, un peu endormies, elles se réveil­lent par­fois d’un pro­fond som­meil post­pran­di­al pour miton­ner un petit com­mu­niqué, indi­quant que la diges­tion se passe bien et que l’heure du prochain repas approche.

La désinformation a bon dos

C’est émergeant d’une sieste pro­longée que les trois asso­ci­a­tions ont réu­ni leurs cer­cles dirigeants pour réclamer des « mesures plus fortes ». Qui serait opposé à des « mesures plus fortes » par exem­ple pour faire respecter le plu­ral­isme des opin­ions dans les médias, dans les rédac­tions, dans les écoles de jour­nal­isme ? Mais ce n’est pas de cela qu’il s’agit.

Suiv­ant un com­mu­niqué AFP en date du 15 juin 2020, les petits chéris se dis­ent « alar­més par l’aug­men­ta­tion de la dés­in­for­ma­tion en ligne pen­dant la pandémie », qui a eu « un impact dévas­ta­teur sur les efforts de san­té publique ». Ils con­sid­èrent que le « code de bonnes pra­tiques » européen, signé en 2018 par les plate­formes inter­net, « s’est révélé inadéquat pour traiter la source et les moteurs de la dés­in­for­ma­tion propagée en ligne ».

Con­clu­sion ? Il faut leur ser­rer la vis à ces util­isa­teurs des réseaux soci­aux qui utilisent encore un espace de lib­erté disponible. On va leur appren­dre, il nous faut des « sanc­tions ». La loi alle­mande qui restreint la lib­erté sur inter­net ? Insuff­isante. La loi Avia lib­er­ti­cide con­tre les pseu­do « dis­cours de haine » ? Intéres­sante, mais il faut aller plus loin. Il faut un rap­port men­su­el de l’Union Européenne et des GAFAM sur les efforts pour juguler les « fauss­es infor­ma­tions ». Enten­dez par là, les aber­ra­tions que l’on peut lire sur la toile, mais surtout, surtout pour juguler toute opin­ion qui irait à l’encontre des intérêts matériels et moraux du monde libéral lib­er­taire. Le tout enrobé de sucre pois­seux sur la « lib­erté édi­to­ri­ale » et les « droits fon­da­men­taux ». Qui a dit au fond de la salle : dégoûtant ?

Sur les dénon­ci­a­tions liées à la loi Avia, lire un texte prophé­tique de Céline paru dans Les Beaux draps.

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