Les temps sont rudes pour les quotidiens nationaux, entre l’agonie de leur distributeur Presstalis, les grèves, les fermetures de points de ventes pendant le Covid ; par voie de conséquence, les mesures d’économies se multiplient .
L’Équipe au régime sec
Nous avons déjà parlé du « Plus 10/Moins 10 » du quotidien sportif et de ses publications adjacentes : plus 10% de jours travaillés, moins 10% de salaires, au moins temporairement. Sans surprise, les salariés se sont indignés de ces mesures. Curieusement au même moment et de façon distincte les propriétaires du groupe, la famille Amaury, annonçait les nominations d’Aurore Amaury et de Jean-Étienne Amaury à la direction générale. Marie-Odile Amaury assurera toujours la présidence du groupe.
Le Parisien aussi
Le quotidien à la fois local (Le Parisien et ses éditions départementales et locales) et national (Aujourd’hui en France) appartient depuis 2015 à LVMH le groupe de Bernard Arnault. Ce dernier y a investi massivement tout en étant aidé très largement par les biais des aides à la presse qui profitent aux groupes les plus riches. Mais le journal, très diffusé sous forme papier est très en retard sur le digital avec environ 35.000 abonnés, chiffre qu’il veut porter à 200.000 en cinq ans.
Pour cela il faut faire des économies, on parle d’une dizaine de millions d’euros par an et de trente départs non contraints de journalistes sur 435. Le PDG du groupe Les Échos Le Parisien (voir notre infographie sur Les Échos) Pierre Louette parle suavement de « mobilité » des journalistes. Ce sont les journalistes des rédactions départementales qui paieront les pots cassés, les-dites éditions locales seront réduites de 9 à 4 ou 5. Le prix de l’abonnement mensuel digital passerait de 8 à 10€. Une AG des salariés réunie le 17 juin « refuse toute suppression de poste, pigistes y compris ».