Politis, bientôt 32 ans, l’âge de la maturité dit-on, qui veut unir le social et l’écologie avec un regard d’extrême gauche, a du mal à garder son personnel de direction.
Un peu d’histoire
En 1988 c’est le journaliste Bernard Langlois qui lance le journal, largement avec l’argent de feu Pierre Bergé. Le premier numéro porte un titre en forme de farce, « La France manque d’immigrés ». Le journal fait partie des fondateurs d’Attac, mais après de multiples crises internes, Langlois cesse sa collaboration en 2010. Le Monde diplomatique fera partie un moment des actionnaires, un premier redressement judiciaire aura lieu en 2006 avec appel aux lecteurs et des actionnaires représentant les rédacteurs ou proches d’eux.
Valse, valsons, valsez
Le titre qui diffuse peu est riche en directeurs. Le dernier directeur de la publication, toujours en place, est Pouria Amirshahi, ancien député PS de l’étranger de 2012 à 2017 (Afrique du nord et de l’ouest). Il s’opposera à Manuel Valls alors Premier ministre en demandant la régularisation des clandestins. Il quitte le PS en 2016 et rejoint l’équipe de Benoît Hamon lors de l’élection présidentielle de 2017, avec le succès que l’on connaît.
Mais il y a aussi une directrice qui vient de succéder à un autre directeur, arrivé seulement huit mois auparavant. Stéphane Guillerm n’aura pas eu le temps de s’habituer et cèdera sa place à Agnès Rousseaux venue du pure player gauchiste Bastamag. Pour les amateurs de hiérarchie un peu riche il y a également un directeur délégué, un rédacteur en chef et trois rédacteurs en chef adjoints. Comme aurait dit le général Tapioca : dans mon armée personne n’a un grade en-dessous de colonel !