La radio d’État France Culture aime nous rappeler ce qu’il faut penser en matière d’immigration. Le journal d’information de 8 heures du 1er juillet illustre une nouvelle fois l’important travail militant de certains de ses journalistes.
En ce 1er juillet, le journal de 8 heures de France Culture consacre deux reportages à l’immigration clandestine, l’un sur l’ile de Lampedusa, l’autre à Paris.
France Culture est dans un bateau…
En introduction au reportage sur l’ile de Lampedusa, entre l’Afrique et l’Italie, Clara Lecocq Réale annonce que « nous étions hier avec l’Ocean Viking qui patrouille en mer au large de la Libye et de la Tunisie pour tenter de sauver des migrants qui tentent la traversée vers l’ile de Lampedusa ».
Outre le recueil en mer de clandestins sur des embarcations précaires, la journaliste aurait également pu dire que l’Ocean Viking participe à un véritable pont maritime entre la Libye et l’Italie, auquel participent les passeurs, ce qui favorise l’immigration clandestine et l’enrichissement des passeurs. Mais on a compris que ce n’est pas la ligne éditoriale retenue.
Le reportage de Bruce de Galzain à Lampedusa permet de donner la parole à un marin qui héberge des migrants. Puis le maire de Lampedusa est présenté comme « gérant seul l’arrivée des migrants ».
Troisième personne interviewée, une militante d’une association d’aide aux migrants affirme « qu’elle en veut beaucoup à l’Europe » pour ne pas mieux organiser leur accueil sur l’île. Le journaliste insiste sur le fait que les migrants arrivés sur l’ile sont « invisibles » car confinés. Seule réserve au sujet de l’arrivée des migrants : « Mais ici tous ne sont pas d’accord, des barques de migrants ont été incendiées ».
Alors que France Culture donne la parole à 3 habitants de Lampedusa pro-migrants, les habitants opposés à l’arrivée de migrants ne sont évoqués que par le fait que certains d’entre eux ont brulé des barques de migrants.
D’un côté de bons samaritains, de l’autre des barbares qui détruisent : le symbole est fort. La radio publique se garde bien de mentionner qu’un référendum spontané a été organisé très récemment dans l’ile au sujet de l’accueil des clandestins, le terme consacré pour les personnes qui arrivent et se maintiennent sans autorisation sur un territoire. Les médias français étant très discrets sur cette initiative citoyenne et démocratique, c’est Breitbart qui nous informe du résultat du vote :
« 988 votes pour la fermeture du centre de migrants, 4 voix contre ».
Le site d’information donne le lien vers d’autres informations que France Culture aurait utilement pu donner :
« 28 migrants ont été testés positifs au coronavirus après avoir été amené en Italie par des ONG ».
« Selon un rapport de l’ONU, près de 650 000 migrants attendent en Libye pour gagner l’Europe ».
On aura compris à partir des informations données par France Culture que les arrivées de clandestins en Europe, avec une première étape à Lampedusa, sont non seulement à considérer comme normales mais doivent être mieux organisées. Cette opinion relayée par France Culture est à la mesure de la détermination de la capitaine allemande du navire de sauvetage civil Sea-Watch 3, Carola Rackete. Elle affirme lors d’une récente campagne d’opinion relayée notamment par Info migrants :
« Nous devons abattre la forteresse Europe ».
Une formule sans doute un peu trop guerrière pour être mentionnée par France Culture.
Cet été, coronavirus oblige, les américains ne viendront pas visiter notre pays. Les clandestins sont par contre les bienvenus pour le service public de l’information : France Inter, FranceInfo ont relayé en ce 1er juillet les mêmes messages pro-immigration clandestine.
Les clandestins se disent majeurs
Sans transition, France Culture nous gratifie d’un autre reportage sur ceux « qui ont réussi à gagner la France ». « Ils se retrouvent à dormir sous des tentes, 70 alignées square Jules Ferry à Paris. Ils disent avoir 15, 16, 17 ans mais leur minorité n’a pas été reconnue. »
Bien que France Culture ne le précise pas, « ils », ce sont des extra-européens qui sont arrivés clandestinement en France.
Les associations qui les soutiennent interpellent l’État et les conseils départementaux d’Ile de France pour qu’ils prennent en charge ces jeunes « comme le prévoit la loi ».
Une journaliste de France Culture interviewe un « jeune », André, venu de Côte d’ivoire, qui potasse des cours de cuisine dans sa tente :
« Quand je suis arrivé en France, je suis parti voir la Croix rouge, j’ai fait un test. Ils m’ont dit que j’avais une maturité, je ne savais pas de quoi il s’agissait. Ils m’ont dit de faire un recours ».
Une responsable associative affirme qu’il est important que ces jeunes soient visibles car l’État se défausse sur les associations qui les prennent en charge. On apprend en conclusion que la ville de Paris a annoncé vouloir cofinancer un centre d’hébergement pour les jeunes clandestins qui sont dans cette situation.
D’autres informations nous apprennent plus précisément que les jeunes ont vu leur prise en charge au titre de l’Aide sociale à l’enfance refusée, car ils n’ont pas été reconnus mineurs. Les associations donnent donc de la visibilité aux jeunes clandestins en les installant dans des tentes en plein cœur de Paris. Une pratique courante, comme le mentionne notamment un article du site d’opinion Polémia, qui aboutit immanquablement à une prise en charge rapide.
Des informations militantes et non contradictoires
À Lampedusa comme en France, la radio publique ne présente qu’un aspect du problème. Il est tout à fait révélateur que le jeune André interviewé, comme les autres personnes présentes Square Jules Ferry, n’a pas été reconnu mineur, ce qui lui aurait permis une prise en charge intégrale par le conseil départemental, une prise en charge évaluée à 50 000 euros par jeune et par an selon Libération.
Il est aussi révélateur que le jeune affirme s’être fait conseiller par une association de faire un recours contre la décision de non reconnaissance de sa minorité. C’est tout un écosystème qui permet à des jeunes clandestins de se maintenir sur le territoire, à grand frais pour la collectivité. Peu importe que la prise en charge des mineurs non accompagnés coûte près de 2 milliards par an aux conseils départementaux selon Valeurs actuelles, peu importe que le Président du département du Nord au micro de RMC, affirmait il y a trois ans ne plus avoir les moyens d’accueillir de jeunes nordistes « car priorité est donnée aux mineurs non accompagnés étrangers (…) qui arrivent à raison de 100 par semaine ».
Sans aucun rapport, c’est une avalanche de plans sociaux, Airbus, Air France, Renault, etc. qui sont annoncés dans les médias dans la période, avec des dizaines, voire des centaines de milliers de licenciements à la clef. Mais quel que soit le contexte, les arrivées massives et l’accueil inconditionnel de clandestins en Europe et en France en particulier restent des impératifs moraux pour France Culture. S’il n’en reste qu’un…