Le camp du Bien du Monde
C’est la journaliste « spécialiste de l’extrême droite » qui monte au Monde. Comme ses compères Tristan Berteloot (Libé), Ivanne Trippenbach (L’Opinion) ou Camille Vigogne (L’Express), Lucie Soullier ne semble pas avoir de l’appétence pour son sujet, mais au contraire, un dégoût qui peut confiner à la haine.
Formation
De 2005 à 2009, elle suit les cours de Sciences Po Strasbourg, d’où elle sort avec un Master 2 en « Études européennes et Relations internationales », puis en 2009 ‑2010, elle décroche un Master 2 « Métiers du journalisme » à Sciences Po Lille.
Parcours professionnel
Elle débute dans le métier par une année au quotidien gratuit 20 minutes (2010–2011). Rapidement, elle rejoint l’hebdomadaire L’Express, où elle reste encore un an. Enfin, en mars 2013, elle entre au quotidien Le Monde comme rédactrice multimédia. Un sans-faute du côté du centre-gauche libéral libertaire. Après le web, elle rejoint en 2017, le service politique, où elle est chargée, sous la houlette d’Abel Mestre, de couvrir « l’extrême droite » et parfois la droite dite classique.
Férue de longs formats, de reportages et de récits, elle couvre avec régularité les attentats et le phénomène migratoire. Blonde au visage anguleux et d’un premier abord sympathique, Lucie Soullier a certainement gardé de son passage dans les sciences-po de province la conviction que le fascisme est à nos portes et que s’il s’agit de le juguler, tous les moyens sont permis.
Parcours militant
Elle n’est affiliée officiellement à aucun parti
Au mois de mai 2020, elle dresse en compagnie d’Abel Mestre, une liste noire des personnalités d’une certaine droite qui s’étaient abonnées à la nouvelle revue de Michel Onfray, comme si cet abonnement prouvait quoique ce soit dans un sens ou dans l’autre, Lucie Soullier et Abel Mestre ne font pas dans la nuance : ils titrent leur article consacré à la revue dont le premier numéro n’est pas encore paru : « Avec sa nouvelle revue, Michel Onfray devient la coqueluche de l’extrême droite ». Parmi ces dangereux personnages, on comptait entre autres le président de l’OJIM, Claude Chollet. Un exercice de délation un peu puéril, qui n’est pas pour étonner de la part du journal libéral libertaire du soir.
Elle manifeste une obsession pour Marion Maréchal, avec des méthodes peu orthodoxes pour décrire la jeune retraitée de la politique.
Lucie Soullier est aussi un ferme soutien des « migrants ». En 2015, elle avait été envoyée par le service numérique du Monde à Istanbul pour suivre les vagues de migrants qui déferlent sur l’Europe. Elle en avait ramené un long format sous un angle orignal, à travers le WhatsApp d’une famille de Syriens fuyant la guerre. Un spectacle en a même été tiré début 2020, au Théâtre de la Villette.
Adepte du terrain, elle réalise des reportages au long cours, généralement bien renseignés, comme sur l’élection de Louis Aliot à Perpignan.
Ce qu’elle gagne
Non renseigné
Publications
Sa nébuleuse
- Abel Mestre, qui la chaperonne au Monde.
- Olivier Faye, journaliste au Monde
Elle l’a dit
Parlant des contributeurs à Front Populaire de Michel onfray « On y croise aussi Patrick Lusinchi, l’un des dirigeants d’Eléments, la revue de ce courant ; l’identitaire breton Yann Vallerie (à qui M. Onfray a accordé un entretien pour le site Breizh-Info) ; Claude Chollet, patron d’un observatoire (d’extrême droite) des médias ; Robert et Emmanuelle Ménard, respectivement maire de Béziers et députée, chantres de « l’union des droites », ou encore Philippe Vardon, ancien du Bloc identitaire, désormais membre du bureau national du Rassemblement national (RN) ». Pour rappel, ce que la revue Front Populaire appelle contributeurs sont de simples abonnés. Claude Chollet, interrogé par la journaliste, l’avait signalé à Lucie Soullier. Le Monde 19 mai 2020.
« L’extrême droite exulte. Des réseaux sociaux aux chaînes d’information en continu, l’une de ses expressions favorites est très utilisée en cette rentrée politique. Jusqu’à diviser la majorité et une partie de l’exécutif. Le 24 juillet, le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, avait en effet choisit de parler d’« ensauvagement d’une partie de la société » dans un entretien accordé au Figaro. Le ministre de la justice, Eric Dupont-Moretti, est venu le récuser au micro d’Europe 1, mardi 1er septembre, affirmant que « l’ensauvagement, c’est un mot qui (…) développe le sentiment d’insécurité ». Cocktail gagnant pour Marine Le Pen, qui en a profité pour fustiger les deux ministres ». Le Monde 2 septembre 2020
« Invectives permanentes, bandeaux outranciers, starification d’Eric Zemmour, éditorialistes de plus en plus à droite… Qu’arrive-t-il aux chaînes d’infos en continu françaises ?… Sur les plateaux où se tiennent des joutes incessantes, la part belle est donnée à l’outrance. Avec, comme corollaire, la libération de la parole d’extrême droite. Ce climat aurait permis la publication dans Valeurs actuelles du texte et des dessins représentant Danièle Obono en esclave. C’est, en tout cas, ce que la députée (La France insoumise, LFI) de Paris croit. « Cette attaque n’arrive pas de nulle part. Elle a été rendue possible par un contexte, un climat devenu toxique, irrespirable du fait de la “lepénisation” et de la “zemmourisation” de la vie politique et médiatique. Des années de banalisation, de légitimation par le système », écrit ainsi Mme Obono sur son site ». Le Monde 11 septembre 2020.
Ils ont dit
« Procès d’intention qui permet d’éliminer l’adversaire du champ culturel et politique. Est-ce encore du journalisme ? » (Ojim, 30 janvier 2019), au sujet d’un article de Lucie Soullier sur une intervention de Marion Maréchal à Oxford.