Souvenez-vous, c’était il y a longtemps, très longtemps. Giscard d’Estaing achevait son septennat commencé en 1974. François Mitterrand avait réalisé l’union de la gauche et s’annonçait comme un challenger de poids. Le Canard Enchaîné sortait l’affaire des « diamants de Bokassa » qui allait coller à la campagne de Giscard, un pétard finalement mouillé mais qui avait fait assez de bruit sur le moment pour nuire au président sortant. C’est à ce moment que RTL créé le Grand Jury.
Un format original
Dès le début l’émission est conçue sur un format au long cours, une heure, ce qui et beaucoup pour une émission politique qui est destinée à servir en période électorale comme en-dehors de la dite période. Les créateurs Michèle Cotta et Jacques Rigaud ont d’abord fait cavalier seul puis Le Figaro et LCI ont rejoint l’émission et augmenté sa diffusion qui tourne autour du demi-million de spectateurs/auditeurs/lecteurs.
Autre originalité, une animation à trois, Benjamin Sportouch pour RTL depuis plusieurs saisons, un représentant du Figaro (Alexis Brezet ou Guillaume Roquette ou Marion Mourgue) et un représentant de LCI Adrien Gindre.
Du beau monde
Parmi les animateurs ont figuré Olivier Mazerolle, Élizabeth Martichoux, Patrick Cohen, Jean-Michel Aphatie, Jérôme Chapuis.
Parmi les invités, tout ce que compte l’hexagone de personnalités politiques et économiques, ou pas loin. C’est là qu’en 1987 que Jean-Marie Le Pen s’est fait piéger sur « un point de détail » qui lui collera aux doigts comme le fameux sparadrap au capitaine Haddock dans L’Affaire Tournesol…