Depuis (ou avec) le départ de Laurent Joffrin, rien ne va plus chez Libération, Patrick Drahi ne veut plus investir à fonds perdus, un nouveau rédacteur chef est arrivé, Dov Alfon, ancien des services de renseignements israéliens. C’est désormais la version destinée aux enfants de 8 à 13 ans du journal, Le P’tit Libé, qui connait des remous en faisant tout simplement ses adieux au paysage médiatique.
Le P’tit Libé, généalogie de la branche jeunesse de Libération
Le P’tit Libé a été créé en 2015. À l’origine, il était publié dans les pages de Libération avant de devenir intégralement numérique.
En 2017, sa formule initialement mensuelle était devenue hebdomadaire pour paraître tous les vendredis.
Son format consistait à traiter un sujet d’actualité par semaine de manière pédagogique pour les plus jeunes. Son équipe était composée de deux journalistes, Cécile Bourgneuf et Elsa Maudet, et une graphiste.
La propagande dès le plus jeune âge
Mais Le P’tit Libé, c’était surtout un moyen de donner une information orientée dès le plus jeune âge. Par exemple, lors d’un dossier sur les élections américaines, la seule Américaine qui témoignait, c’était Léa, pour qui il est “sûr et certain, elle votera pour Joe Biden”.
Dans un autre dossier, sur les dernières polémiques relatives aux tenues vestimentaires au collège, le média expliquait aux enfants que l’on devait pouvoir s’habiller comme on le voulait, ajoutant que “certaines personnalités masculines n’hésitent pas à porter des robes et des jupes en public”, images à l’appui avec Bilal Hassani et Conchita Wurst.
Lors du Brexit, c’est Tom, 14 ans, qui témoignait pour raconter comment sa “mère a crié” et qu’il n’a “pas vraiment compris pourquoi c’était une mauvaise nouvelle” mais il a “peu à peu réalisé combien ça pouvait être mauvais pour l’économie et que ça pouvait rendre notre vie plus difficile”.
Mais Libération a finalement décidé de laisser nos chères petites têtes blondes tranquilles en publiant son dernier numéro les concernant, le 23 octobre. Le média souhaite désormais “concentrer ses efforts sur son offre généraliste pour les adultes”. RIP cher enfant.
Voir notre infographie sur Libération avant l’arrivée de Dov Alfon.