Première diffusion le 17/11/2020
Le 10 septembre 2020 Twitter annonçait avec le sourire de « nouvelles règles de modération ». Le 7 octobre se tenait la première audience du procès intenté par Ramzi Khiroun contre Claude Chollet et l’Observatoire du journalisme (OJIM). Coïncidence ? Nos ennuis avec Twitter avaient commencé deux jours plus tôt, le 5 octobre.
Le calendrier de la censure
- 5 octobre : problèmes de connexion, nous ne pouvons publier, 1ère réclamation
- 6 octobre : 2ème réclamation pour changement de mot de passe
- 6 octobre : nouvelle réclamation officielle
- 8 octobre : nous relançons
- 15 octobre : nous relançons de nouveau
- 19 octobre : compte suspendu
- 19 octobre : Twitter saisi de la suspension
Les causes de la censure ? inconnues
Pourquoi Twitter suspend-il un compte avec ses “modestes” 6.500 abonnés ? Pourquoi sommes-nous interdits de publication depuis le 5 octobre ? Sur dénonciation ? De quelle autorité ? Sous quel prétexte ? Le communiqué de Twitter du 10 septembre indiquant un renforcement de la censure précise les cas :
« les informations fausses ou trompeuses qui créent une confusion sur les lois régissant un processus démocratique », les « affirmations contestables qui sapent la confiance dans le processus [électoral], comme les informations sur la [fraude électorale] » ; et les « affirmations trompeuses sur les résultats d’un processus démocratique (…), comme les revendications de victoire avant que les résultats n’aient été certifiés, ou les incitations à des comportements illégaux qui empêcheraient une passation de pouvoir pacifique ».
Nos articles sur les élections américaines sont-ils en cause ? Notre article du mois de juin 2020 soulignant la guerre de Twitter contre Trump ? Nous ne le savons pas.
Voir aussi l’annonce des censures futures sur les réseaux sociaux dès décembre 2019.
Nous saisissons notre avocat et faisons appel à nos lecteurs
Sans réponse de Twitter, nous saisissons notre avocat. De nouveaux frais juridiques vont s’ajouter à ceux entraînés par la plainte de Ramzi Khiroun. Peut-être peut-on voir là une tentative de censure rampante, nous perdons toute trace de nos 6.500 abonnés dont nombre de journalistes et nous devons faire face à des dépenses supplémentaires. Le supplice du garrot, par étouffement lent…
Les lecteurs qui veulent nous soutenir contre Twitter peuvent le faire par un don (avec un reçu fiscal correspondant à 66% de leur don). Tous recevront par voie digitale notre brochure sur Yann Barthès, chronique d’une imposture. Les dons égaux ou supérieurs à 100€ recevront la brochure papier dédicacée. D’avance merci ; gardons confiance, on les aura.
Claude Chollet
Observatoire du journalisme (OJIM), président