On a beau être très riche, on a beau avoir dans son discret actionnariat la famille Bettencourt, le groupe LVMH, le Dow Jones américain, on a beau défendre les intérêts matériels et moraux du CAC40 et plus si affinités, le groupe L’Opinion/Agefi demande quand même 2M€ à ses lecteurs.
Des comptes bien rouges
Tout rouges, non ce ne sont pas les articles de L’Opinion qui sont plutôt de la couleur papier monnaie ou indices boursiers, ce sont les comptes. En perpétuel déficit depuis sa création, le journal (source Lettre A) devrait perdre autour d’un million d’euros en 2020, encore la crise du Covid pourrait-elle aggraver cette perte. Il faut donc trouver 2M€ pour combler le trou et celui de 2019. Les grands argentiers ayant mis plusieurs fois la main à la poche depuis la création, les lecteurs fortunés qui sont appelés à remettre au pot.
Ce sont Les amis de l’Opinion (détenant 5% du capital) qui appellent à un investissement via le dispositif IR-PME qui permet une réduction d’impôt sur le revenu. Ce sera le troisième tour de table pour ces amis bien nantis et bien disposés.
Une orientation libérale libertaire
Le lecteur rassis de L’Opinion, défendant de bonne foi ses valeurs de père de famille et la mondialisation heureuse, serait sans doute choqué de ces deux épithètes, libéral et libertaire. Pourtant le journal est – comme il est logique en bon libéralisme – un ferme partisan de l’immigration souriante et un contempteur de la réalité du grand remplacement de la population. Comme nous l’analysions dans un papier de février 2020 sur un article d’Ivanne Tripenbach « Grand remplacement, itinéraire d’une intox ». Là, il ne s’agit même plus de journalisme, mais de profession de foi.
Voir le portrait d’Ivanne Trippenbach ici.
Des grandes fortunes et des médias
L’influence des intérêts industriels et commerciaux sur les médias ne date pas d’hier. Les grandes fortunes ont toujours investi dans les médias au sens large pour conforter leur influence. Bernard Arnault, Xavier Niel, François Pinault, la famille Dassault, Vincent Bolloré, Bouygues et on en passe ne font que suivre les pas des Coty (le parfumeur) et autres Comités des Forges. Mais il est rare qu’un groupe de presse affiche avec autant de candeur sa défense de l’argent, l’argent seul, l’argent roi.
Voir le portrait de Nicolas Beytout.