Rien de nouveau sous le soleil, Delphine Ernotte, la présidente de France Télévisions, a les “mâles blancs” en horreur, trop nombreux au sein du groupe qu’elle dirige depuis août 2015.
Reconduite dans ses fonctions par le CSA pour cinq ans, à l’été 2020 (il s’agit d’ailleurs de la première fois qu’un dirigeant du groupe est réélu), elle n’a pas manqué de récidiver dans l’obsession diversitaire en promettant “des antennes plus conformes à la société française”.
“La diversité sera le fil rouge de mon mandat”
Dans un entretien au Monde de novembre 2020, Delphine Ernotte s’est confiée un peu plus sur sa vision de ce second mandat. Dès le début de l’entretien, elle rappelle son “engagement à faire mieux en matière de diversité” en rattrapant “l’énorme différence” qu’il y a entre le nombre de personnes “perçues comme non blanches” à la télévision et dans la société française. D’après le CSA qu’elle cite, ils seraient environ 15% dans le premier cas et 25% dans le deuxième (n’oubliez pas, le Grand Remplacement n’existe pas et les statistiques ethniques, c’est mal). C’est de ce décalage qu’elle conclut : “On a un énorme rattrapage à faire. Ce sera le fil rouge de mon nouveau mandat.”.
Plus loin, elle cite le modèle américain pour imposer ce changement à ses équipes, “No diversity, no commission.” On ne finance pas un projet quand la diversité n’est pas représentée.”. Elle évoque aussi le recrutement, dès 2021, de “200 alternants issus de la diversité”. Bienvenue à l’ère du multiculturalisme américain et des quotas ethniques.
Une façon de se rattraper ?
Mais derrière les belles paroles, si Delphine enchaîne les déclarations politiquement correctes, c’est aussi probablement pour masquer son premier bilan jugé pas à la hauteur sur le sujet.
En effet, lors de son entretien avec les “sages” du CSA pour sa succession en juillet 2020, ces derniers lui ont fait remarquer un bilan diversitaire pas à la hauteur. Sur la parité, Carole Bienaimé-Besse l’a taclé en lui rappelant qu’en “2016, vous vous étiez engagée à atteindre la parité dans les expertes, nous ne sommes qu’à 42%, même s’il y a eu une progression”. Sur la “diversité”, le Conseil avait regretté de manière générale, qu’il y ait encore “une très large sous-représentation de personnes de couleurs dans le petit écran”.
Dans un tel contexte, Delphine Ernotte, dès juillet, a réaffirmé n’avoir “aucun doute que nous arriverons à la parité. Sur la diversité nous n’avons pas rien fait, mais c’est vrai que ça ne progresse pas assez vite.”
Pourquoi ne pas remplacer Delphine ?
Heureusement que les sages sont là pour veiller à ce que Delphine reste dans le droit chemin. Les blancs n’ont qu’à bien se tenir, qu’on se le dise, ou bien prendre la porte qui leur est grande ouverte. Une suggestion toutefois ; pourquoi Delphine Ernotte ne donnerait elle pas l’exemple en cédant sa place à une représentante de la diversité ? Christiane Taubira ferait très bien l’affaire. Ou encore Michelle Obama qui a un peu de temps libre et donnerait une délicieuse couleur à la fois exotique avec un charmant petit accent américain ? Delphine, encore un effort !