La Provence (la région) : les garrigues, la chèvre de Monsieur Seguin, Tartarin de Tarascon, Marius et César, La Gloire de mon père, la lavande. La Provence (le quotidien) : Bernard Tapie propriétaire en grande difficulté, les incertitudes, les licenciements, pas de lavande.
Ça chauffe dans le midi
Bernard Tapie souffrant à la fois d’une grave maladie et d’ennuis judiciaires et financiers sérieux possède toujours 89% de La Provence. Un quotidien qui va mal. Depuis, les choses se sont accélérées. Alors que le journal a perdu 3M€ en 2019, ce sont des pertes au moins du double (source Lettre A du 1er décembre 2020) qui s’annoncent pour l’année suivante. Ceci au moment où sa filiale à 51% Corse Matin connaît également des pertes.
Des départs de poids
Ce sont une vingtaine de licenciements qui s’annoncent dont des journalistes chevronnés. Sont annoncés partants Philippe Schmitt (édition de Marseille), Jean-Michel Marcoul (éditions locales), Albert Lugassy (rédacteur en chef technique) et quelques autres dont Franz-Olivier Giesbert nommé par Tapie il y a trois ans.
Qui pourrait tirer les marrons du feu ? Nous reprenons le dernier paragraphe d’un de nos articles récents :
Et qui, hors Tapie détient les 11% du capital de la société éditrice ? Notre ami Xavier Niel (son infographie). Déjà actionnaire de référence du groupe Le Monde et déjà propriétaire à 100 %, depuis février 2020, du groupe Nice-Matin (Nice-Matin, Var-Matin, Monaco-Matin). Faisons les additions : les deux groupes réunis (Nice-Matin plus La Provence) domineraient tout le quart sud-est de la France, une belle prise de guerre pour l’élection présidentielle de 2022 où l’on a du mal à imaginer Xavier Niel (gendre de Bernard Arnault qui contrôle Les Échos et Le Parisien Aujourd’hui en France) voter Marine Le Pen ou Jean-Luc Mélenchon…
Voir notre vidéo sur l’influence des oligarques sur la presse quotidienne régionale (PQR)