Les investissements publicitaires nets des médias ont subi une forte chute selon l’étude de l’Institut de recherches et d’études publicitaires (Irep) publiée ce vendredi.
Tous médias confondus, les investissements des annonceurs ne s’élèvent, pour ce premier trimestre 2013, qu’à 2,194 milliards d’euros, soit une baisse de 9 % par rapport au premier trimestre 2012. C’est la première fois que l’étude fonctionne en trimestres, et non plus en semestres comme les années précédentes.
« Nous nous attendions à de mauvais chiffres, avec une baisse des dépenses publicitaires de l’ordre de 6 % à 7 %, mais pas à une telle chute… », a constaté Zysla Belliat, présidente de l’Irep. La télévision, qui connaît une multiplication des chaînes gratuites, chute de 9,4 %, suivie par la presse écrite qui s’effondre de 10,6 %. Pour cette dernière, « on constate sur ce secteur énormément de dynamisme, de réactivité et de créativité, en particulier dans la recherche de la complémentarité Web-papier, mais la situation continue d’être très difficile », a estimé Zysla Belliat.
Le cinéma vit un cauchemar avec une plongée impressionnante de 28,8 % ! Par contre, l’affichage et la radio limitent la casse avec des baisses respectives à 6,2 et 2,5 %. Cela s’explique, selon Philippe Legendre, directeur délégué de l’Irep, par le fait que ces médias « présentent la caractéristique de n’être pas des médias d’image mais de trafic ».
À titre de comparaison, la baisse constatée entre les premiers trimestres 2011 et 2012 avait été de 4,5 %. Nous sommes aujourd’hui à ‑9%. « Et si la vraie crise publicitaire ne faisait que commencer ? », s’interrogent Les Échos, qui relataient l’étude.
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