Dans un communiqué daté du 16 mai 2013, l’Institut international pour la paix, la justice et les droits de l’homme (IIPJHR) a fait part de sa consternation devant le refus de la rédaction du Figaro de publier l’une de ses annonces.
L’annonce en question lançait un appel aux parents de combattants rebelles engagés en Syrie, leur proposant de les aider à rapatrier leur enfant. Tout avait pourtant bien commencé. « L’éditeur du Figaro a accepté de publier notre annonce moyennant le versement de la somme de 4 000 euros. Notre annonce devait paraître dans l’édition du Figaro du vendredi 17 mai », nous informe l’Institut dans son communiqué.
Et celui-ci de poursuivre : « Mais nous venons d’apprendre avec consternation que la rédaction du Figaro s’y oppose “fermement”. Motif invoqué : les “récents événement”. Nous avons du mal à saisir en quoi les récents événements empêchent la publication de notre annonce. Au contraire, les « récents événements » (intensification des combats, actes de barbarie commis par les rebelles – éviscération, dépeçages, exécutions de masse, décapitations, épuration ethnico-religieuse…) devraient davantage inciter tout un chacun à préserver nos jeunes des affres d’une guerre où l’innocence est la première victime.»
L’ONG basée à Genève, qui « tente activement de venir en aide aux victimes de la terrible guerre qui sévit en Syrie », conclut en accusant le Figaro de « censure aux conséquences graves », considérant que ce refus est « un acte inhumain de non-assistance à personnes en danger ».
Dessin : © Milady de Winter pour l’Ojim