Quand il n’y en a plus, il y en a encore… Le dicton se vérifie avec Presstalis, qui coûtera – alors que la société a été liquidée au printemps – plus de 220M€ au contribuable en 2020.
Un mort et enterré, mais…
C’était au début de l’été, après le premier confinement, le tribunal de commerce annonçait la liquidation de Presstalis et la reprise de certaines de ses activités par France Messagerie, soutenue par les quotidiens nationaux.
…car il y a un mais
Mais le cadavre s’il ne bouge plus, a légué un passif en héritage. À savoir une nouvelle créance de 90M€ (source Lettre A), la suite d’un prêt accordé en 2018 aux actionnaires de Presstalis par le FDES (Fonds de Développement Économique et Social). Prêt garanti notamment par Le Monde, Le Figaro, le groupe Amaury, le groupe Prisma et le groupe Lagardère. Que croyez-vous qu’il arriva ? Cette caution va être annulée et reprise par l’État, c’est-à-dire par vous.
Le sénateur (LR) Roger Karoutchi a fait les comptes du coût de Presstalis pour 2020 :
- Abandon des prêts de 2012 et 2015 : 86M€
- Abandon du prêt de 2018 : 90M€
- Sommes dues aux diffuseurs de presse : 16M€
- Trésorerie assurée avant liquidation : 17M€
- Nouveau prêt pour le repreneur : 12M€
TOTAL : 221M€
Et c’est ainsi qu’Allah est grand aurait dit Alexandre Vialatte…