Rediffusion estivale. Première diffusion le 4 avril 2021
Mardi 19 janvier 2021 Le Monde publiait une caricature de Xavier Gorce. Ce dernier travaille pour le journal depuis 2002 et est habitué des invectives et autres polémiques qui font parfois suite à ses dessins. On reconnaît facilement son travail à ses célèbres pingouins auxquels il donne la parole. Cette fois-ci le thème du dessin était l’inceste en faisant référence à l’affaire Duhamel qui fait scandale. Mal lui en a pris ! Peu après la diffusion de son dessin, les réseaux sociaux LBGTQI+ (ne jamais oublier le + !) se sont enflammés contre lui.
Bonjour @lemondefr, à quel moment vous vous dites que ce niveau de dégueulasserie n’a pas sa place sur un blog que vous hébergez ?
Ce dessin est une insulte à toutes les victimes d’inceste.
Ce dessin est transphobe.
Ce dessin est à vomir. 🤬#metooinceste #MeetooInceste pic.twitter.com/xLoEzRsMjq— #NousToutes (@NousToutesOrg) January 19, 2021
Les politiques suivent
Toujours sur les réseaux sociaux, le mouvement a été ensuite porté par le député Aurélien Taché, le rapporteur général de l’Observatoire de la laïcité Nicolas Cadène et la journaliste militante Rokhaya Diallo.
En quelques heures seulement Caroline Monnot, directrice de rédaction du journal Le Monde, était forcée de s’excuser platement en se fendant d’un billet sur le site du journal :
« Le Monde a fait paraître mardi 19 janvier, dans la newsletter « Le Brief du monde », un dessin signé Xavier Gorce qui n’aurait pas dû être publié. Ce dessin peut en effet être lu comme une relativisation de la gravité des faits d’inceste, en des termes déplacés vis-à-vis des victimes et des personnes transgenres. Le Monde tient à s’excuser de cette erreur auprès des lectrices et lecteurs qui ont pu en être choqués. Nous tenons également à rappeler notre engagement, illustré par de nombreux articles ces derniers mois, pour une meilleure prise en compte, par la société et par la justice, des actes d’inceste, ainsi qu’en faveur d’une stricte égalité du traitement entre toutes les personnes. »
Une hypocrisie parfaite, le dessin de Gorce ne comportait aucune justification de l’inceste, mais moquait gentiment par la bande le monde LGBTQI etc, la réaction ne s’est pas fait attendre, pour ou contre la censure. On peut trouver des messages de soutien allant aux deux parties :
Le Monde n’est plus charlie? Liberté de la presse? Liberté de caricaturer? Liberté d’expression ? C’est déjà fini? Soutienà @XavierGorce et à tous ses confrères
— Actarus Pro (@ProActarus) January 19, 2021
Le #JesuisCharlie le dimanche, mais pas le lundi.
— Christophe Grébert 🚴♀️ (@grebert) January 19, 2021
Bravo Caroline pour ce Mea Culpa!! 👏… rare dans la presse! mais votre dessinateur devient de plus en plus… givré! car il y a eu des précédents, faut peut-être “recadrer”?? Bien à toi.
— JCChanut (@jcchanut) January 19, 2021
Une fois encore le camp du Bien (de la censure), celui des bots (ordinateurs), des SJW (social justice warrior) et des PNJ (personnages non joueur) remportE une victoire contre la liberté d’expression. Le média de grand chemin Le Monde se fait prendre à son propre jeu : qui doit se victimiser sans cesse sous peine de passer pour un oppresseur.
Xavier Gorce s’en va
Xavier Gorce a annoncé qu’il quittait la rédaction en déclarant : « La liberté ne se négocie pas ». Il a déploré la pression des militants des réseaux sociaux ; cela faisait 19 ans qu’il travaillait pour Le Monde. Qui résistera aux prochaines attaques de la police de la bien-pensance ? Quand de riches rédactions comme Le Monde, ou récemment outre-manche The Guardian avec l’affaire Suzanne Moore traitée ici par l’OJIM, sont incapables de tenir tête à quelques idéologues fanatiques, on est en droit de se demander qui sera en mesure de le faire.
J’annonce que je décide immédiatement de cesser de travailler pour le Monde. Décision personnelle, unilatérale et définitive. La liberté ne se négocie pas. Mes dessins continueront. D’autres annonces à suivre
— Xavier Gorce (@XavierGorce) January 20, 2021
Ce n’est pas la première fois que des militants du net parviennent à faire taire un humoriste sous prétexte de propos violents ou injurieux alors même qu’il s’agit d’humour. On se souvient de l’affaire Norman Thavaud. Quant à l’esprit Charlie vous repasserez, il est réservé aux antifas.
Addendum : un de nos lecteurs, Thierry D. nous signale qu’il a été banni 7 jours de Twitter pour s’être moqué de Joe Biden, critiquant sa nomination du transgenre Rachel Levine comme ministre adjoint de la santé. Vous avez dit lobbies ?