Le quotidien libéral libertaire Libération se gargarise de qualificatifs flatteurs : libre, indépendant, depuis qu’il est passé sous la garde d’une « fondation », mais qu’en est-il exactement ?
Fonds de dotation à but non lucratif
Depuis septembre 2020 le journal autrefois détenu directement par des sociétés de Patrick Drahi (Altice/SFR) est la propriété d’un Fonds de dotation pour une presse indépendante (FDPI), actionnaire de la SAS PI (Presse indépendante) elle-même actionnaire à 99,99% de la SARL qui édite Libération. Fort bien mais regardons d’un peu plus près.
La SAS PI Presse Indépendante a le pouvoir de révoquer ou de nommer le directeur de la publication. Le comité de surveillance de la SAS pilote ce pouvoir de nomination et de révocation. Mais qui choisit les membres du conseil de surveillance ? Réponse : les associés de PI à savoir SFR et DOC, Denis Olivennes Conseil, la société de Denis Olivennes nommé par Patrick Drahi pour veiller à ses intérêts et qui n’a rien à lui refuser.
Encore plus charmant, le fonds de dotation FDPI a ses représentants au comité de surveillance de PI et qui y est représenté ? Outre son président Denis Olivennes, une tribu de chez Altice : directeur financier, directeur des achats, directeur de la trésorerie, fermez le ban (source Lettre A, 11/03/2021). Un système sympathique et bien verrouillé.
Dov et Doc sont dans un bateau
C’est ainsi que DOC (Denis Olivennes) a nommé Dov (Alfon) comme directeur de la publication, directeur de la rédaction et co-gérant avec lui de la SARL Libération. Les déclarations ronflantes « d’indépendance », de « liberté » sont destinées à rester ce qu’elles sont : des déclarations et basta !
Ajoutons un dernier clou sur le cercueil encore ouvert. Un pacte secret (communiqué à la Société des journalistes et du personnel de Libération, SJPL sous régime de la confidentialité) lie les associés DOC (sans Dov cette fois) et SFR. Ce pacte précise les conditions de préemption des parts de SFR avec très certainement une clause (que nous ne pouvons confirmer) en faveur de Denis Olivennes comme préempteur de premier rang. Bien joué Denis !