La pression imposée par les Sleeping Giants sur les annonceurs et régies publicitaires pour qu’ils censurent les pseudos “contenus de haine” semble ne pas s’essouffler. Valeurs actuelles en fait les frais depuis plusieurs mois en ayant perdu plusieurs annonceurs suite à une campagne de délation du collectif. C’est désormais la principale entreprise qui assure la régie publicitaire de leur site internet qui vient de rompre leurs relations.
Encore la fausse “affaire Obono”
La régie en ligne israélienne Taboola, était en conflit avec Valeurs actuelles depuis septembre 2020. Suite à “l’affaire Obono-Valeurs actuelles” de l’été 2020, Taboola voulait résilier son contrat avec l’hebdomadaire à cause de cet article qualifié “d’ouvertement raciste, discriminatoire, offensant” et “en parfaite contradiction avec les valeurs de Taboola”. Une affaire que nous avons analysée en détail dans notre brochure « L’affaire Obono-Valeurs actuelles, Retour sur un emballement médiatique.
L’entreprise avançait que dans le contrat qui les liait, était interdit tout “contenu conçu pour promouvoir la haine de tout groupe social basé sur l’ethnie, la race, la religion, l’orientation sexuelle, le statut de genre ou transgenre, ou conçu pour harceler, offenser, choquer, ou causer ou favoriser un préjudice à tout individu” et que Valeurs actuelles ne devait engager ”aucune action ou pratique qui dénigrerait ou dévaluerait Taboola, ses filiales ou ses services”.
Le média avait coupé court en expliquant que cet article n’avait pas été mis sur la version web du journal et ne les impactait donc pas.
Le 13 octobre 2020, le tribunal de commerce de Paris a ordonné à Taboola de maintenir le contrat, et de payer 7 000 euros de frais de justice au journal. Les juges avaient estimé que “Taboola ne justifiait pas que le roman fiction sur Danièle Obono constituait une violation du contrat. En effet, Valeurs actuelles n’a pas engagé d’action ou de pratique qui dénigrerait Taboola, et n’a pas commis de faute à l’égard de Taboola”.
Une perte financière de plus d’un tiers des revenus publicitaires du journal
Mais la régie a fait appel de cette décision et le 7 avril, la Cour d’appel de Paris lui a donné raison en jugeant “la distinction des deux supports papier et numérique pas aussi nette que le prétend Valeurs actuelles, puisque la rédaction a présenté ses excuses à Mme Danièle Obono par un long communiqué publié sur le site valeursactuelles.com”.
Bien que cela crée une perte importante de revenus, “plus d’un tiers de ses revenus publicitaires globaux”, les juges ont estimé que cela ne crée “aucun péril économique” pour le journal. Ils semblent oublier que tous les médias n’ont pas la chance d’être abondamment subventionnés comme Radio France.
Valeurs actuelles a répondu en attaquant Taboola sur le fond devant le Tribunal de Commerce. Verdict dans un an, au plus tôt…