Nous avons déjà consacré un premier article à l’affaire. Le moins que l’on puisse dire sur la tribune : parue dans Valeurs actuelles le 21 avril 2021 signée par des militaires appelant nos dirigeants à un sursaut, est qu’elle n’a pas laissé indifférent. Menaces de la ministre des armées, action judiciaire de la France Insoumise (qui a fait un flop) et de SOS racisme et condamnations morales sans appel de personnalités de gauche et de LREM se sont succédé à un rythme soutenu. Mais même si des sanctions risquent de pleuvoir, qu’en est-il du fond, c’est-à-dire du délitement de notre société qu’ont dénoncé les militaires initialement sur le site Place d’armes ?
La lecture des médias pendant une quinzaine de jours est à ce titre tout à fait éloquente. Nous conseillons à quiconque voudrait nier la réalité de la déliquescence de la société française de lire notre revue de presse jusqu’au bout, avant de remettre une paire de lunettes aux verres teintés en rose…
L’actualité du délitement de la France
De la parution de la tribune de plusieurs militaires dans Valeurs actuelles le 21 avril jusqu’au au 6 mai, l’actualité a été égrenée par un certain nombre d’évènements révélateurs du délitement de la société française, un délitement qu’ont voulu dénoncer un courageux quarteron de militaires, comme nous le soulignions dans un article du 29 avril.
Le président Macron ouvre la série en affirmant à un média américain qu’il fallait « d’une certaine manière déconstruire notre propre histoire », relate Le Figaro le 22 avril. Les Français commencent à être habitués aux exercices de contrition et de flagellation qu’affectionne le chef de l’État quand il est à l’étranger. Nous savions déjà que notre président si proche de l’idéologie de la société ouverte de George Soros considérait qu’ « il n’y a pas de culture française ».
Le 23 avril 2021, un Tunisien s’est introduit dans le commissariat de police de Rambouillet et a assené plusieurs coups de couteau à une fonctionnaire désarmée au cri de « Allah Akbar ». Le journal Marianne a donné de nombreux détails sur le caractère islamiste de cet acte, qui a fait grand bruit en Tunisie, un peu moins en France, comme si l’on s’habituait à l’inacceptable.
Une drôle de distraction pour rompre le jeûne
L’émoi qui s’en est suivi n’a pas arrêté le bruit de fond des émeutes urbaines nocturnes dans les banlieues de l’immigration. Peu importe que pendant le couvre-feu, on demande aux honnêtes citoyens de rentrer chez eux avant 19h sous peine d’amende. Le 29 avril, Le Parisien nous informe que dans le département qui vient de connaitre un nouvel attentat islamiste, « pas une nuit dans les Yvelines sans que les policiers ne soient pris pour cible. Jets de projectiles, embuscades, mortiers, commissariats attaqués… Chaque soir apporte son lot de violences urbaines. (…) C’est encore pire depuis le début du ramadan : on a l’impression d’être la distraction d’après-dîner, poursuit le policier »
À Valence, « de violents affrontements se sont déroulés dans le quartier Fontbarlettes à Valence » dans la nuit du 30 avril au 1er mai, selon Actu17. Après la nuit agitée parsemée de coups de feu, le maire de Valence déclare : « il y a un état d’urgence absolue dans nos quartiers ».
Le 1er mai, c’est défilé. Mais les black blocs veillent grâce à la quasi-impunité dont ils jouissent, une aberration dénoncée par les militaires signataires de l’appel paru le 21 avril sur le site de Valeurs actuelles. La manifestation parisienne a été émaillée non seulement par des attaques contre des policiers mais aussi contre des manifestants pacifiques. Le leader de la CGT a vertement critiqué le préfet de police de Paris pour sa gestion de « l’ordre ». Ce n’empêche pas la préfecture de contre-attaquer, nous apprend Valeurs actuelles. La meilleure défense est l’attaque…
Squats et « sans papiers »
Faire respecter la propriété privée est l’une des fonctions essentielles de l’Etat. On ne compte pourtant plus les logements occupés illégalement. Ce laisser-faire a parfois de lourdes conséquences.
À Toulouse, « séquestrée (par des migrants NDLR) dans un squat, une ado de 15 ans aurait été violée et agressée sexuellement ». Ses agresseurs seraient des « sans papiers » selon Ouest-France, qui refuse d’employer le mot « migrant », sans doute trop connoté positivement en France.
Alors que des propriétaires sont spoliés de l’usage de leur bien et sont en butte à une « justice » absurde, les autorités sont parfois fort clémentes avec les délinquants.
Dans l’Isère, c’est la préfecture qui se distingue par sa célérité aimable vis-à-vis des …squatters. Le 4 mai, Le Figaro nous informe qu’« un préfet qui invite des squatters à trouver un autre squat ». L’article nous a apprend que cette « invitation » vise à permettre la « libération » du logement occupé illégalement…
À Lyon, Pierre Sautarel met le 4 mai sur Twitter côte à côte deux informations révélatrices de « l’archipel français », où des citoyens vivent des réalités complètement différentes qui s’ignorent. Alors que la police intervient à la Guillotière après une rixe au couteau et une agression sexuelle, « une fresque murale, une piste cyclable et une piétonnisation (sont réalisés NDLR) pour lutter contre l’insécurité »…
De nombreuses églises brûlent en France dans la plus grande indifférence. Ainsi, le 3 mai, c’est dans l’église Saint Pierre Saint Paul dans le quartier de Wazemmes à Lille qu’un incendie s’est déclaré et a pris une ampleur considérable, nous apprend France 3 Hauts de France. C’est une nouvelle fois la piste « accidentelle » qui est privilégiée.
De Paris à Avignon
À Paris, la délinquance gangrène certains quartiers. Sputniknews nous informe le 4 juin que « des parisiens sont contraints de tirer des tirs de mortier d’artifice sur des toxicomanes », car ils sont excédés par les nuisances causées par des centaines de drogués au crack et autres substances illicites. Les « mineurs » étrangers délinquants investissent désormais d’autres quartiers que le nord de la capitale, comme le Trocadéro, peut on lire dans Le Monde.
Le 6 mai, le site Breizh info présente un rapport de l’Institut Montaigne qui met en avant une montée en puissance des revendications liées à l’islam dans le monde du travail, ce qui ne peut manquer de provoquer de nombreux conflits dans un pays attaché à la laïcité et à la discrétion en matière de religion.
La veille, lors d’une opération de lutte contre les stupéfiants, un policier est froidement abattu à Avignon. À la suite de cet acte odieux, le secrétaire général du syndicat des commissaires de la police nationale appelle au micro de BFMTV le gouvernement à « protéger la police ». Par qui ? serait-on tenté de demander ? Par les militaires, comme l’éventualité a été évoquée dans la tribune parue dans Valeurs actuelles ?
À la lecture de ces quelques événements choisis parmi de nombreux autres, on se dit que la tribune des militaires parue dans Valeurs actuelles décrit un délitement qui se déroule sous nos yeux, dans une indifférence que les signataires ont judicieusement essayé de rompre. L’occasion nous est donnée de présenter d’autres « vigies » qui font, parfois depuis de nombreuses années, un travail d’information essentiel, en marge des médias de grand chemin.
Les vigies du délitement de la France : des observatoires à foison
L’un des précurseurs en matière d’observation du délitement de la société française est le site Fdesouche. En se limitant à sélectionner des articles parus dans différents médias, il offre un panorama édifiant de l’actualité.
Le site Police et réalités recense quotidiennement de nombreux actes de délinquance souvent passés sous silence par les grands médias nationaux. C’est plus largement l’actualité des forces de l’ordre qui est présentée sur le site.
L’Observatoire national de la délinquance est un organisme officiel dépendant du ministère de l’intérieur. Il a recensé 8 719 policiers et gendarmes blessés en 2020, soit plus de 23 par jour. 11 membres des forces de l’ordre sont morts en service l’année dernière. Si cela ne ressemble pas à une guerre, quel nom faut-il lui donner ?
L’ampleur et les différents aspects de l’immigration sont présentés sur le site de l’Observatoire de l’immigration, un nouveau venu de qualité sur le net. On peut y constater que la gestion de l’immigration en France est loin d’être satisfaisante, si l’on veut rester dans les euphémismes… et que tant le « stock » que les flux sont considérables
Joachim Veliocas couvre depuis plusieurs années l’actualité de l’islamisme en France et à l’étranger sur le site de L’Observatoire de l’islamisation, qui ces derniers temps était plus actif sur Twitter que sur le site dédié.
L’Observatoire du patrimoine religieux recense les incessants actes de vol et de vandalisme dont sont l’objet les édifices religieux. La liste disponible est édifiante.
Plus largement, le patrimoine national subit de nombreuses dégradations volontaires, qui semblent de plus en plus nombreuses. Quelques courageux citoyens ne se sont pas contentés de les recenser. Réunis en collectifs locaux, ils organisent des rondes de surveillance et des actions de mise en état.
L’entreprise de réécriture de l’histoire si chère au président de la République rencontre un écho favorable parmi les indigénistes et autres décoloniaux qui bénéficient, à l’instar de Rokhaya Diallo, de nombreuses tribunes dans les médias. L’Observatoire du décolonialisme est un collectif réunissant principalement des universitaires qui ont entrepris de lutter contre le décolonialisme.
L’Observatoire de la déconstruction est un projet du syndicat étudiant UNI. Sa vocation est d’organiser une veille, une analyse et une riposte face à l’offensive des militants et idéologues de la déconstruction.
Les initiatives militantes, quasi exclusivement bénévoles (à l’exception de l’Observatoire national de la délinquance) ne manquent donc pas pour prendre la mesure du délitement de la société française. Les outils de diagnostic existent bel et bien, reste à adopter un plan d’action. C’est cette urgence qu’ont souligné les militaires signataires de la tribune parue dans Valeurs actuelles.
Les sanctions annoncées par le gouvernement sont-elles la seule suite que celui-ci va donner aux sonneurs de tocsin ?
« En France, on laisse en repos ceux qui mettent le feu et on persécute ceux qui sonnent le tocsin », aurait dit Nicolas de Chamfort. C’était en 1781, mais reste d’une actualité brulante.