Comment gagner de l’argent dans les médias ? Ni Bernard Arnault avec Le Parisien, ni Alain Weill avec L’Express, ni Matthieu Pigasse avec Les Inrocks n’y réussissent. La société éditrice de Valeurs actuelles, Valmonde y réussit, grâce à ses lecteurs.
Les soucis ne manquent pas
Comme nous l’analysions dans un article du 15 juin 2021, Valeurs actuelles n’a pas que des amis : les antifas, LFI, Danièle Obono, les LGBTQ++, les islamistes, manque un raton laveur. Sans compter les Sleeping giants d’inspiration américaine qui veulent taper au portefeuille et qui ont réussi à faire plier la société israélienne Taboola (régie publicitaire) qui a renoncé à collaborer avec l’hebdomadaire sous la pression des censeurs. Et un procès mené par Danièle Obono s’annonce pour le 23 juin.
Plus de lecteurs, plus d’abonnements, plus de ressources
Selon la Lettre A, la diffusion au numéro de l’hebdomadaire a encore progressé, juste sous la barre des 110.000 exemplaires, pas très loin des 130.000 exemplaires de Marianne et nettement au-dessus de L’Express hors abonnements. Le groupe, constitué également de La Lettre de la bourse et de Mieux vivre votre argent, tire 82% de ses revenus des ventes contre seulement 12% pour la publicité. Une manière de dire que le groupe est soutenu par ses lecteurs sinon par les publicitaires largement inféodés au monde libéral libertaire.
Au total avec un peu plus de 25M€de chiffre d’affaires, un record, le résultat net frôle 1M€, une exception dans un monde de magazines particulièrement sinistré, Marianne mis à part.
Morale de l’histoire, mieux vaut être lu que soutenu par une start-up, même israélienne.