L’Agence de presse Chine Nouvelle vient d’acquérir une galerie de 400 mètres carrés en France. Et pas n’importe où : rue du Faubourg-Saint-Honoré, l’un des quartiers les plus prestigieux (et les plus chers) de Paris, situé à deux pas du Palais de l’Élysée.
Le but de cette galerie est d’être une « plateforme pour les échanges culturels entre la France et la Chine » dans la ville de Paris, considérée comme le « centre culturel de l’Europe » par Long Songlin, le PDG de China International Culture & Image Communication Corporation (filiale de Chine Nouvelle). Ce dernier souhaite donner « une connaissance réelle, globale et profonde sur la Chine », jugeant les médias occidentaux trop sévères à l’égard du pays, à six mois des 50 ans de la reconnaissance de la République Populaire de Chine par le Général de Gaulle.
La Xinhua Gallery est le symbole du développement économique chinois, en contraste total avec une presse française en pleine crise. Car Chine Nouvelle « est en plein essor, grâce au marché chinois », a expliqué Wang Chaowen, le directeur de Xinhua en Afrique.
Emmanuel Hoog, PDG de l’Agence France Presse, a salué le dynamisme de Chine Nouvelle. Un dynamisme « qui me réjouit en tant qu’ami mais qui en tant que concurrent peut m’inquiéter », a‑t-il souligné. Ce dernier s’était déjà inquiété, en avril dernier, de la montée de l’agence chinoise : « Nous avons de grands concurrents historiques et de nouveaux comme Chine Nouvelle qui apparaît sur un certain nombre de marchés avec une politique très agressive en matière de prix et un développement de la couverture qui satisfait un nombre de clients important. »
Voir aussi : L’AFP menacée par Chine Nouvelle
Crédit photo : Elias Rovielo via Flickr (cc)