Liquidez, liquidez il en restera toujours quelque chose… Dans la liquidation de Presstalis, la note fin 2020 dépassait déjà largement les 500M€ pour l’État, donc pour vous. Un petit supplément de 90M€ vient d’être voté en douce dans le budget 2022.
Quand y’en a plus, y’en a encore
Dans la machine à remonter dans le temps, il faut arrêter l’aiguille à 2018. La messagerie nationale est en très mauvais état, contrairement à sa concurrente les MLP lyonnais. Après un x‑ième renflouement, que faire pour éviter la faillite et de créer un vide dans la distribution des quotidiens nationaux (tous) et de certains magazines (ceux qui ne sont pas chez MLP) ? La solution : faire un « prêt » de 90M€ aux deux coopératives qui étaient les actionnaires de Presstalis, celle des quotidiens et celle des magazines. Ces prêts sont cautionnés par les différents éditeurs.
Trois ans plus tard
En juillet 2020, Presstalis est liquidé et remplacé par France Messagerie. Le prêt court toujours ainsi que les intérêts. Et en 2021, miracle, comme nous l’avions prévu à l’époque, le principal et les intérêts sont pris à son compte par l’État. Les cautions tombent également. Un cadeau de plus dont pourraient s’offusquer les MLP et la SAEP, le syndicat des éditeurs indépendants pouvant y voir une distorsion de plus à la concurrence.