Ojim.fr
PUBLICATIONS
Yann Barthès, Dilcrah, Netflix, Frontex, Bellingcat... Découvrez les publications papier et numériques de l'Observatoire du journalisme.
→ En savoir plus
PUBLICATIONS
Yann Barthès, Dilcrah, Netflix, Frontex, Bellingcat... Découvrez les publications papier et numériques de l'Observatoire du journalisme.
→ En savoir plus
Élysée 2022, un fin Guimier pour remplacer Sotto !

21 novembre 2021

Temps de lecture : 4 minutes
Accueil | Veille médias | Élysée 2022, un fin Guimier pour remplacer Sotto !

Élysée 2022, un fin Guimier pour remplacer Sotto !

Temps de lecture : 4 minutes

Dimanche 7 novembre 2021 le journaliste Thomas Sotto annonçait se retirer de l’émission politique de France 2 « Élysée 2022 ». Un départ opéré dans un souci de « transparence » qu’il a expliqué par la relation qu’il entretiendrait avec une conseillère en communication du Premier ministre Jean Castex. C’est son confrère Laurent Guimier qui le remplacera.

Thomas Sotto, la démission d’un honnête homme

Thomas Sot­to choisit la romance plutôt que le tra­vail. Le co-ani­ma­teur de l’émission poli­tique phare de France Télévi­sions pour l’élection prési­den­tielle de 2022 l’a annon­cé pudique­ment dans Le Parisien affir­mant qu’il s’agissait d’un « évène­ment per­son­nel que je ne souhaite pas dévelop­per car cela con­cerne ma vie privée ». La con­seil­lère de Jean Cas­tex, élue de son cœur serait une cer­taine Maya­da Bou­los, per­son­nage dont le compte Twit­ter illus­tre assez bien la pro­fonde transparence.

Si le départ de Thomas Sot­to de l’émission poli­tique témoigne d’une cer­taine hon­nêteté de sa part, on peine cepen­dant à ne pas se pos­er des ques­tions sur les liaisons pour le moins inces­tueuses qu’entretiennent les médias, publics notam­ment, avec le monde poli­tique. Sa col­lègue Léa Salamé, qui elle restera bien en place dans cette émis­sion, n’a pas eu de tels égards puisqu’elle est en cou­ple avec un cer­tain Raphaël Glucks­mann, tête de liste dans la coali­tion social­iste aux élec­tions européennes de 2019.

Avec le départ de Thomas Sot­to, l’émission du ser­vice pub­lic se sépare d’un jour­nal­iste plutôt appré­cié et qui appa­raît comme assez « neu­tre » poli­tique­ment.

Voir aus­si : Thomas Sot­to, portrait

D’un journaliste « neutre » au « fabriquant de démocratie »

Le départ des uns provo­quant inévitable­ment l’arrivée des autres, le vide a été comblé par Lau­rent Guimi­er, directeur de l’information de France Télévi­sions. Un poste auquel il a été nom­mé en 2020 par Del­phine Ernotte. Lau­rent Guimi­er aura donc une dou­ble cas­quette : directeur de l’information et ani­ma­teur d’une émis­sion poli­tique. Une posi­tion qui peut éton­ner et qui témoigne peut-être aus­si de cer­taines lacunes en matière de ressources humaines dans le ser­vice pub­lic. Lau­rent Dela­housse, présen­ta­teur du 20h aurait décliné et la quin­zaine de de can­di­da­tures aus­si bien internes qu’externes n’ont pas con­va­in­cu ! Ce sera donc Guimi­er qui pren­dra le poste. Mar­ié à la très anonyme jour­nal­iste Anne Anne­miche-Raf­farin, celui qui se veut « fab­ri­quant de démoc­ra­tie » affirme être investi d’une mis­sion : « rétablir le dia­logue entre les citoyens et les politiques ».

Guimier saura-t-il redresser la barre ?

La mis­sion de Lau­rent Guimi­er ne sera pas de tout repos : il s’agira de redress­er une émis­sion mal embar­quée. En effet, France Télévi­sions est déjà à la traîne dans une cam­pagne qui n’a pas encore com­mencée puisqu’elle démarre offi­cielle­ment le 1er jan­vi­er. Les audi­ences sont mau­vais­es pour Élysée 2022 ; la pre­mière a même tourné au fias­co le 23 sep­tem­bre avec moins d’un mil­lion de téléspec­ta­teurs… Un revers qui peut cepen­dant s’expliquer par l’invité peu médi­a­tique (Valérie Pécresse) et surtout la con­cur­rence de BFMTV qui s’était offert un débat Mélenchon/Zemmour autrement plus alléchant et qui aura rassem­blé pas loin de 4 mil­lions de téléspectateurs.

Pour le prochain numéro d’Élysée 2022, le pro­gramme ne devrait guère attir­er plus de monde puisqu’il s’agira d’une édi­tion spé­ciale con­grès des Répub­li­cains avec les têtes d’affiches de la pri­maire interne de la droite par­lemen­taire. Avec 838 000 spec­ta­teurs lors du pre­mier débat le lun­di 8 novem­bre puis 817 000 le dimanche 14 novem­bre. Des chiffres qui s’expliquent par le faible pou­voir d’attraction des can­di­dats LR alors qu’en 2016 le pre­mier débat de cette famille poli­tique avait rassem­blé 5,6 mil­lions de téléspectateurs…

Mais pas de quoi inquiéter Lau­rent Guimi­er. Inter­rogé par Le Figaro, il affir­mait que : « ce n’est pas l’audience qui compte ». Heureuse­ment  les con­tribuables sont là pour régler son salaire !

Voir aus­si : Lau­rent Guimi­er, portrait

Voir aussi

Vidéos à la une

Derniers portraits ajoutés