Un bon journaliste se doit d’être débrouillard, et, on s’en doute, ne pas avoir peur de son ombre.
C’est donc pour encourager ces qualités, que l’école de journalisme de l’Institut Français de Presse a demandé à ses étudiants de trouver le numéro de téléphone personnel de Vincent Autin, l’un des premiers « mariés » homos de France.
Celui-ci avait donné son accord. Cela ne l’a pas empêché de twitter, quelques heures plus tard : « Les étudiants passent un concours… mon entourage et moi même une épreuve ! ». Même énervement de Nicolas Gougain, porte parole de l’Inter LGBT : « Bonjour, pour votre épreuve de sourcing vous auriez au moins pu avoir la politesse de nous prévenir. Vraiment pas réglo ».
Dans une explication, postée sur la page facebook de son école, Jean-Baptiste Legrave le directeur conclut son propos ainsi : « Le mot de la fin revient peut-être à un internaute plein de malice : “Eh oui si on veut avoir des journalistes à son mariage, il faut bien qu’ils apprennent leur métier… ».
Avec de tels exercices, on imagine mal comment les jeunes journalistes pourront se différencier de leurs aînés, sur le traitement de la manif pour tous, par exemple.
Le même jour, sur la même page facebook, l’IFP postait un article intitulé « Raconter sans céder à la fascination ». Est-ce valable pour tous les sujets ?
Source : Le Huffigton Post — crédit photo : szazesk2 via sxc (cc)