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Anna Cabana

23 septembre 2023

Temps de lecture : 12 minutes
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Anna Cabana

Temps de lecture : 12 minutes

« Agent double » entre médias et politiques ?

Née dans l’Hérault, à Montpellier, le 6 août 1979, Anna Cabana, aussi appelée Anna Bitton, est journaliste et auteur. Elle est la fille d’une mère professeur de mathématiques et d’un père médecin, tous deux juifs marocains dont elle loue les qualités de ces « babas passionnés par la psychanalyse » qui lisent Libération. Ses parents ont divorcé lorsqu’elle était enfant, raison pour laquelle elle grandit entre Nîmes, Annecy, Aix et le Maroc, qu’elle tient comme son « refuge ».

Portrait vidéo

Un « agent » bien entouré

À 23 ans, elle repérée par Nico­las Dom­e­n­ach qui avait lu ses arti­cles dans Libéra­tion où elle fai­sait un stage. En décrochant un entre­tien inat­ten­du avec Cécil­ia Sarkozy, la jeune femme s’était ouvert des portes. Quelques mois plus tard, elle intè­gre Mar­i­anne, alors dirigée par Mau­rice Szafran. Elle béné­fi­cie de l’appui Nico­las Dom­e­n­ach, qui lui donne ce goût pour le dessin psy­chologique de ses per­son­nages poli­tiques et qui encour­age ses pas­sions romanesques. C’est à son con­tact qu’elle se forme, béné­fi­ciant de ses con­seils et de ses remon­trances jusqu’à assoir sa posi­tion. « C’est ce qui fait que je suis dev­enue jour­nal­iste poli­tique. J’étais telle­ment admi­ra­tive de son tra­vail que je voulais me met­tre dans ses pas », con­cède-t-elle à pro­pos de son maître à penser.

En juin 2007, elle est repérée par Franz-Olivi­er Gies­bert, qui l’engage au Point, au moment où ses rela­tions avec le fon­da­teur de Mar­i­anne, Jean-François Kahn, sont ten­dues. Elle inté­gr­era ensuite divers­es plate­formes médi­a­tiques, dont BFMTV où elle sera chroniqueuse et I24News, où elle ani­me l’émission Con­ver­sa­tions.

En févri­er 2023, c’est à l’antenne de BFM qu’elle ose une com­para­i­son sug­ges­tive entre l’Assemblée nationale et… un camp de gitans. Cette analo­gie, qui aurait pu être anodine quelques années plus tôt, lui vaut les remon­trances de la nou­velle direc­trice de la Dil­crah, Sophie Elizéon, qui y voit des « pro­pos intolérables » et n’hésite pas à saisir l’Arcom. La jour­nal­iste, qui tombe des nues en apprenant cette nou­velle, pousse des cris d’orfraie face à « ce cas ahuris­sant de diffama­tion publique par une instance gou­verne­men­tale ».

Un agent très politique ?

Ses qual­ités d’écrivain ne sont pas unanime­ment appré­ciées : la sor­tie de son livre Cécil­ia [Sarkozy], qu’elle signe de son nom de jeune fille Anna Bit­ton, lui vaut une « cen­sure » de la part du chef de l’État Nico­las Sarkozy, irrité de cet ouvrage sur sa femme — avec laque­lle il est alors en train de divorcer. Cécil­ia Sarkozy l’a d’ailleurs attaquée en référé. La jour­nal­iste con­cèdera ne pas com­pren­dre l’agacement de l’ancienne pre­mière dame de France, esti­mant de son côté qu’il « n’y [avait] pas plus plaidoy­er pro Cécil­ia Sarkozy que [s]on bouquin. »

De même, sa par­tial­ité dans les entre­tiens qu’elle mène avec les per­son­nal­ités poli­tiques ne sat­is­font pas cer­tains de ses col­lègues, qui déno­tent chez elle une propen­sion à la com­plai­sance. Elle n’hésitera pas à déclar­er à pro­pos d’Emmanuel Macron : « Il impres­sionne tout le monde […] ses con­seillers, ses min­istres […] ils sont tous bluffés. […] Il est excep­tion­nel […] Il y a dans son tem­péra­ment, son intel­li­gence, dans la chimie excep­tion­nelle de son être […] qui paral­yse le fonc­tion­nement autour de lui et la cir­cu­la­tion de l’information ».

Si Nico­las Dom­e­n­ach lui aurait lancé qu’elle « ne con­nai[ssait] vrai­ment rien à la poli­tique », sa prox­im­ité avec les fig­ures du monde poli­tique sont man­i­festes. Ain­si, la sor­tie de son livre sur Alain Jup­pé, en 2011, survient quelques années après que son mari, ex-directeur de cab­i­net de l’ancien secré­taire général du RPR (jusqu’en 1993), ait fait une dépo­si­tion impor­tante dans une affaire politi­co-finan­cière qui entachera cet homme poli­tique. De même, sa prox­im­ité avec Jean-Michel Blan­quer, avait qui elle s’est récem­ment mar­iée, a sus­cité l’interrogation lorsque la jour­nal­iste a présen­té une émis­sion por­tant sur une récente polémique qui affec­tait son époux. Dans les années 2015, on lui reprochait déjà une « trop grande prox­im­ité avec les sujets de ses arti­cles, et […] de par­ticiper à un détourne­ment de la poli­tique par la psy­cholo­gie ».

Frayant de trop près avec des réseaux poli­tiques qu’elle a sou­vent dépeints, celle qui se revendique un « agent dou­ble » n’aurait-elle tout sim­ple­ment pas franchi les fron­tières inces­tueuses qui mène sou­vent les jour­nal­istes dans les couliss­es de la scène politique ?

C’est pré­cisé­ment cette coupable ambiguïté qui fait capot­er son trans­fert annon­cé en tant qu’éditorialiste à Sud Ouest en jan­vi­er 2023. L’annonce de son recrute­ment avait sus­cité une lev­ée de boucliers de jour­nal­istes en interne qui se sont insurgés con­tre « la manière dont a été mené ce recrute­ment ».

Formation

Parcours professionnel

  • Été 2002 : elle fait un stage à Libéra­tion, qu’elle obtient en dépit du fait qu’elle ne soit pas étu­di­ante en jour­nal­isme et grâce à un tra­vail de « har­cèle­ment télé­phonique » auprès du chef du ser­vice poli­tique d’alors, Jean-Michel Thé­nard. C’est à l’occasion de ce stage qu’elle réalise un por­trait dans le quo­ti­di­en le 12 août 2002, nom­mé Cécil­ia, la Sarko sosie.
  • De 2002 à 2007, elle est jour­nal­iste poli­tique à l’hebdomadaire Mar­i­anne.
  • De juin 2007 à août 2016, elle est jour­nal­iste poli­tique et grand reporter au Point.
  • De 2011 à jan­vi­er 2018, elle est édi­to­ri­al­iste dans le quo­ti­di­en région­al le Télé­gramme.
  • De sep­tem­bre 2011 à jan­vi­er 2013, elle est jour­nal­iste poli­tique pour la Mati­nale de France Inter.
  • Depuis le 7 jan­vi­er 2013, elle est édi­to­ri­al­iste poli­tique sur BFMTV.
  • Du 30 août 2016 à juin 2020, elle est rédac­trice-en-chef du ser­vice poli­tique puis grand reporter à la direc­tion de la rédac­tion du Jour­nal du Dimanche. 
  • Depuis sep­tem­bre 2017, elle est ani­ma­trice de l’émission « Con­ver­sa­tions » sur la chaîne i24 News France. 
  • Depuis juin 2020, elle est rédac­trice-en-chef adjointe chargée des pages lit­téraires du Jour­nal du Dimanche. Elle y aurait été déplacée peu avant la déc­la­ra­tion publique de son mariage avec Jean-Michel Blanquer.

Parcours militant

Anna Cabana viendrait, de son pro­pre aveu, d’une famille « non poli­tisée ». Si elle admet n’avoir jamais voulu vot­er, elle a néan­moins fait une excep­tion en 2017, préférant le can­di­dat Macron à une Marine Le Pen con­tre laque­lle elle se sen­tait le devoir de vot­er « par oblig­a­tion, mais point barre ».

Vie privée

Anna Cabana est, depuis le 15 jan­vi­er 2022, la femme du min­istre de l’Éducation nationale, de la jeunesse et des sports, Jean-Michel Blan­quer. Ils se sont mar­iés à la Mairie du Vème devant le maire divers droite Flo­rence Berthout. Chaque mem­bre du cou­ple avait divor­cé. Jean-Michel Blan­quer a quit­té sa deux­ième épouse, mag­is­trate et par ailleurs son anci­enne élève, avec qui il vivait depuis plus d’une décen­nie. De même, Anna Cabana avait quit­té son époux, Yves Cabana, directeur des ser­vices du con­seil général des Yve­lines, ancien directeur de cab­i­net d’Alain Jup­pé, avec qui elle était mar­iée depuis 2009.

Elle est mère d’une fille, Mia et d’un fils, qu’elle a eu avec son ex-mari Yves Cabana. Selon la presse dite « peo­ple », elle serait enceinte d’un nou­v­el enfant, rai­son pour laque­lle le cou­ple Blan­quer aurait démé­nagé dans un 142 mètres car­rés de la rue de Grenelle.

Elle dit s’être fait « dra­guer », en pleine affaire du Sof­i­tel, par DSK.

Publications

Sous le nom d’Anna Cabana
  • 2010 : Villepin, la ver­ti­cale d’un fou, Anna Cabana, Paris, Flammarion.
  • 2010 : Inapte à dormir seule, Anna Cabana, Paris, Bernard Grasset.
  • 2011 : Jup­pé, Anna Cabana, Paris, Flammarion.
  • 2012 : Entre deux feux, Anna Rosencher, Anna Cabana, Paris, Bernard Grasset.
  • 2016 : Un fan­tasme nom­mé Jup­pé, Anna Cabana, Paris, Stock.
  • 2016 : Quelques min­utes de vérité, Anna Cabana, Paris, Bernard Grasset.
Sous le nom d’Anna Bitton
  • 2008 : Cécil­ia, por­trait, Anna Bit­ton, Paris, Flammarion.

Distinctions et jury

  • En 2010, elle est Lau­réat du Prix Louis Hachette pour la presse écrite.
  • De 2017 à 2019, elle est mem­bre du jury des Prix du Trombinoscope.

Elle l’a dit

« En fait, on [ndlr. les jour­nal­istes] est des agents dou­bles ! Il faut être à la fois très proche de nos sujets, de nos per­son­nages, et à la fois s’en éloign­er. Notre com­pé­tence se juge dans notre élas­tic­ité à réalis­er cet aller-retour. Quand je n’arrive pas à m’approcher, je suis nulle, quand je n’arrive pas à m’éloigner, je suis nulle. Car c’est dans l’aller-retour que tout se joue. », Charles, été 2013.

« Quand tu es tout seul devant l’ordinateur, tu es face à toi-même. J’apprends sur moi à chaque fois que j’écris sur quelqu’un. Tu te mets en jeu, tu te mets en risque. Et je peux par­fois me faire mal », Charles, été 2013.

« Dans la vie, tu éclaires ta per­son­nal­ité dans un sens. Et quand on écrit sur les gens, on fout les pro­jecteurs dans un autre sens. Ce n’est pas mal­hon­nête, mais cela sup­pose un vrai choix. », Charles, été 2013.

« Mon arme, c’est mon tra­vail, car, au final, j’écris sur eux », Charles, été 2013.

« Je ne cherche pas à être objec­tive. Mais je ne mens pas, je suis hon­nête, j’annonce la couleur dès le départ à mes inter­locu­teurs. Et j’ai besoin de fouiller les tripes des gars qui font ce méti­er de fou. Qu’est-ce qui fait courir un gars comme Mélen­chon ? Il n’y pas d’autre sujet en fait… Et il n’y a jamais de réponse claire. Si t’obtiens un petit bout de réponse, t’as déjà gag­né quelque chose. », Charles, été 2013.

« C’est ma vie, du matin au soir. Le monde poli­tique est un pré­cip­ité de nature humaine, un univers extra­or­di­naire. Tout est plus vio­lent, plus fort, plus bru­tal. Il y a une ten­sion, une drama­ti­sa­tion de ce qui se joue sous les pro­jecteurs. Il faut être sacré­ment fou pour con­sacr­er sa vie à ça », Les Inrocks, 13/04/2016.

« Je pense que c’est très dur de lire un por­trait de soi. Les rares fois où il m’est arrivé d’en lire un, j’ai com­pris com­ment les poli­tiques devaient souf­frir », Les Inrocks, 13/04/2016.

« Je veux sim­ple­ment être jugée sur mon tra­vail. Si je merde quand je fais mon job, mas­sacrez-moi. Mais je ne peux pas ren­dre des comptes sur ce genre de polémiques. », rap­porté dans Pub­lic, 20/01/2022.

« Ma famille n’est pas poli­tisée. Ce qui comp­tait, c’était la lit­téra­ture. J’aime les per­son­nages de roman, les tragédies… (…) Ma façon de con­tribuer au débat citoyen, c’est de racon­ter ces gens. Je les con­nais trop pour vot­er pour eux, ou con­tre eux. », Femme Actuelle, 18/01/2022.

« Si vous voulez, on entend dire les uns et les autres que l’Assemblée nationale n’a jamais été un salon de thé. Certes, ce n’est pas un salon de thé, mais là on est entre le cap de gitans et le camps de guig­nols. C’est quelque chose qui tire tout le débat démoc­ra­tique vers le bas », BFMTV, extrait repro­duit sur Twit­ter, 14/02/2023.

On l’a dit à son sujet

« Anna Cabana a un gros réseau et c’est une très grosse tra­vailleuse. À l’époque [ndlr. en 2002], son écri­t­ure et sa réflex­ion étaient déjà très mûres pour son âge. Avant de la ren­con­tr­er, je n’avais pas imag­iné une seule sec­onde que c’était une petite sta­giaire », Mau­rice Szafran, ex-patron de Mar­i­anne, cité dans Charles, 29/03/2013.

« Quand elle a mal, elle le dit. Elle met à jour facile­ment ses failles. Elle n’a pas de fauss­es pudeurs. Cela lui per­met de relâch­er la pres­sion et, en même temps, elle sus­cite de cette manière l’empathie. Cela la sécurise ! On a envie de la ras­sur­er ! », un con­frère cité dans Charles, 29/03/2013.

« Anna a fait du Franz-Olivi­er Gies­bert sans le savoir. », Mau­rice Szafran, ex-patron de Mar­i­anne, cité dans Charles, 29/03/2013.

« Der­rière une cer­taine can­deur, elle est red­outable. Moi, je me suis cassé les dents sur Jup­pé. Elle, elle a réus­si à l’accoucher ! Et en plus, elle ne trahit jamais le “off”. Ses por­traits ne sus­ci­tent jamais de droits de réponse…[…] Si vous voulez la détester, ne la ren­con­trez pas. Car elle est tal­entueuse, jeune et belle femme. Et sus­cite donc naturelle­ment la jalousie », Saïd Mahrane, jour­nal­iste au Point, cité dans Charles, été 2013.

« J’en ai marre, à chaque fois, elle me crée des prob­lèmes », Nathalie Kosciusko-Morizet, jour­nal­iste au Point, citée dans Charles, été 2013.

« Anna est en quête d’absolu. Son livre préféré, c’est Belle du seigneur d’Albert Cohen », Anne Rosencher, jour­nal­iste à Mar­i­anne, citée dans Charles, été 2013.

« Anna Cabana a fait de l’édito poli­tique toute sa vie, per­son­ne ne peut douter de son pro­fes­sion­nal­isme. La posi­tion du groupe est claire : c’est à elle de décider [ndlr. si elle doit se met­tre en retrait suite à son mariage avec Jean-Michel Blan­quer] », Marc-Olivi­er Fogiel, cité dans la Tri­bune Juive Info, 02/08/2020.

« Elle por­tait une tenue vaporeuse qui évo­quait les mers du Sud, ça déton­nait telle­ment avec la froideur parisi­enne. Elle avait un côté déter­miné, un charme fou. Mal­gré une grande timid­ité, elle exis­tait, avait un culot mon­stre et par­lait fort », Nico­las Dom­e­n­ach en 2016, rap­porté dans Le Jour­nal des femmes, 18/01/2022.

« Je salue le pro­fes­sion­nal­isme d’An­na. Elle a fait de l’édi­to poli­tique toute sa vie, per­son­ne ne peut douter de son pro­fes­sion­nal­isme. Ensuite, c’est à elle de décider. », Marc-Olivi­er Fogiel, cité dans Le Jour­nal des femmes, 18/01/2022.

« Elle a une grande sen­si­bil­ité, mais elle com­prend très vite à qui elle a affaire. Elle a beau­coup de flair et un grand tal­ent pour la psy­ch­analyse poli­tique », Ruth Elkrief, cité dans Femme Actuelle, 18/01/2022.

« On avancera que cette embauche était une très mau­vaise réponse à un vrai prob­lème, soulevé depuis longtemps et de plus en plus cru­cial  : l’absence dans nos colonnes de femmes édi­to­ri­al­istes. Le recrute­ment inédit à ce poste d’une pigiste, décidé sans con­cer­ta­tion ni annonce offi­cielle, met­tait la rédac­tion devant le fait accom­pli. Le pro­fil de la can­di­date sol­lic­itée, com­pagne d’un ex-min­istre et pointée par le Con­seil de déon­tolo­gie jour­nal­is­tique et de médi­a­tion (CDJM) pour con­flit d’intérêts, à la suite d’une émis­sion télé qu’elle avait ani­mée, ne pou­vait que créer du dis­sensus », com­mu­niqué du Syn­di­cat Nation­al des Jour­nal­istes, 09/01/2023.

« Ces pro­pos stig­ma­ti­sants ali­mentent la haine envers une com­mu­nauté déjà dis­crim­inée en France. L’expression de “camp de gitans” con­voque l’imaginaire le plus som­bre de notre République, explique la délé­ga­tion. La désig­na­tion de “camp de gitans” ren­voie ain­si à l’internement durant la Sec­onde Guerre mon­di­ale, aux poli­tiques de séden­tari­sa­tion for­cée depuis 1945 et à la créa­tion de lieux désignés pour les gens du voy­age », extrait d’un com­mu­niqué de la Dil­crah repro­duit dans 20 Min­utes, 21/02/2023.

Voir aus­si : Jour­nal­istes et poli­tiques : la prox­im­ité jusque dans l’in­time (2013)

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