On ne prête qu’aux riches, l’adage est bien connu. Alors que la presse papier est en fort déclin, ce sont les milliardaires qui sont aidés et les plus pauvres qui sont oubliés par les aides directes de l’État : soutien au pluralisme (sic), distribution, portage, innovation etc…
Et le champion est …
UFIPAR n’est pas une chaîne de distribution dans l’alimentaire, c’est la holding qui chapeaute Les Échos et Le Parisien ; le groupe LVMH de Bernard Arnault est champion toutes catégories avec (chiffres arrondis) 24M€ d’aides directes en 2021 dont une partie pour financer France Messagerie. Merci qui ? Merci patron ! pouvait persifler François Ruffin dans son excellent documentaire de 2016, toujours d’actualité.
Les médaillés
Médaille d’argent pour Le Monde de Niel, Pigasse et Kretinsky avec un petit 12M€ dont un bout – les pauvres chéris – pour compenser la crise sanitaire. Médaille de bronze (peut mieux faire) pour Le Figaro du groupe Dassault 9M€. Plus petits joueurs mais bien méritants Sud-Ouest avec un peu moins de 6M€ et Bayard/La Croix avec un peu plus de 5M€. Ces chiffres ne comprennent pas les aides indirectes (TVA réduite, aide postale etc). Les chiffres pour les autres groupes ne sont pas connus, une discrétion du ministère de la Culture en période électorale incertaine. Les chiffres connus ressemblent étrangement à ceux des autres années. Allez savoir pourquoi ?
Voir aussi : Aides à la presse, le podium des plus riches
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