L’idée avait déjà été avancée par Guillaume Peltier en novembre dernier. Son collègue de la Droite Forte relance, dans « # Direct Politique », le débat sur les quotas de journalistes de droite sur le service public.
Selon le secrétaire général adjoint de l’UMP, il faut au service public « un pluralisme de l’information et une diversité des opinions ». Pour lui, « certains journalistes détournent et instrumentalisent » leur statut « à des fins de militantisme politique », citant en exemple le mauvais traitement de Nicolas Sarkozy pendant la campagne présidentielle de 2012.
Cela, Geoffroy Didier « ne l’accepte pas » et avance donc une solution qu’il juge « très réalisable ». Mais comment peut-on leur coller une étiquette ? « Croyez-moi, il y en a qui l’assument », répond ce dernier en citant par exemple Bruno Roger-Petit et « certains journalistes de France Inter » pour la gauche, ainsi qu’Éric Zemmour, Éric Brunet et Élisabeth Lévy pour la droite.
On pourrait objecter à Didier qu’à partir du moment où l’on met des quotas, il faudra également respecter les diverses sensibilités de la droite et de la gauche : libéral, étatiste, souverainiste, internationaliste, etc. et qu’on n’en sortirait plus. Et pourquoi pas également un quota de journalistes décroissants, la seule véritable pensée politique totalement invisible médiatiquement ?
Et puis un journaliste n’est-il pas censé être objectif et impartial ? Certes, la réalité est implacable : les trois quarts des journalistes votent à gauche (Harris Interactive pour la revue Médias), mais la résoudre par des quotas ne semble décidément pas une bonne idée.
Crédit photo : Geoffroy Didier via Wikimedia (cc)