C’est un procès en appel pas comme les autres qui s’est tenu le 16 juin 2022, celui de David contre Goliath, du Petit Poucet contre l’ogre, de France-Soir contre Google.
Journalisme de délation
Aude Favre, journaliste spécialisée dans la délation, avait d’abord sévi aux États-Unis, obtenant de Google qu’il prive un média, The Gateway Pundit, de ses revenus publicitaires. A la suite de ses articles contre France-Soir — que l’on peut aimer ou détester c’est selon mais la liberté d’expression ne se coupe pas en rondelles — elle a obtenu début 2021 la suppression de la chaîne YouTube du journal (près de 280.000 abonnés) mais aussi la désindexation des articles du journal.
Saisie du tribunal de commerce
Le directeur de la publication du journal, Xavier Azalbert avait saisi le tribunal de commerce en avril 2021, s’appuyant sur la mise en danger du titre et demandant la ré-indexation des contenus au nom de la liberté d’expression.
Débouté début juin 2021, France-Soir avait fait appel, audience qui s’est tenue le 16 juin 2022 au milieu du silence des chers confrères. Les avocats de Google se sont appuyés sur les fantaisies de Conspiracy Watch, sur le Decodex du Monde, sur l’AFP, sur NewsGuard, tous défenseurs du monde libéral libertaire, pour fustiger France-Soir, producteur d’infox. Mais que dire de l’AFP qui publie volontairement une fausse nouvelle concernant Éric Zemmour, du Decodex du Monde financé par… Google, de Newsguard, instrument du soft-power américain ? Sinon qu’ils font partie d’un système et se rangent dans le camp des censeurs et des ennemis de la liberté d’expression. Jugement remis à mi-octobre 2022.
Voir aussi : Conspiracy Watch : observatoire objectif du complotisme ou bras armé du gauchisme ?