Maman, j’ai rétréci les gosses, alias Chérie j’ai rétréci les gosses, le film farfelu (et pas très bon) de Joe Johnston de 1990, voyait un professeur Nimbus rétrécissant sa famille à la taille du Petit Poucet. C’est ce qui arrive aux malheureux Inrocks avec un nouveau départ, celui de Joseph Ghosn après seulement 9 mois à la tête de la rédaction.
Joseph Ghosn, de la presse féminine à Challenges puis Madame Figaro
Joseph Ghosn avait été l’artisan malheureux du rapprochement raté entre Renault et Challenges du groupe de Claude Perdriel (voir encadré plus bas). Le constructeur automobile était monté à 40% du capital, devait monter à 45% et pouvait envisager de prendre le contrôle par la suite. L’opération sans doute trop ambitieuse avait avorté et Claude Perdriel avait repris le contrôle de son groupe.
Ghosn rejoint Madame Figaro pour devenir directeur adjoint de la rédaction, auprès de l’inamovible Anne-Florence Schmitt. Ancien responsable de Grazia et Vanity Fair, sa connaissance de la presse féminine lui sera un atout précieux. Sa présence aux Inrocks n’aura été qu’un aller et retour de quelques mois
Voir aussi : Perdriel reprend le contrôle de Challenges et Renault quitte le capital
Les Inrocks rédigés par des agences plus que par des journalistes
Le passage de l’hebdomadaire au mensuel a sans doute permis de limiter les pertes récurrentes dont se lassait le propriétaire banquier rock Matthieu Pigasse. Mais les tours de vis successifs ont réduit la rédaction à une peau de chagrin et le journal est réalisé pour l’essentiel par deux prestataires extérieurs, Labelagence et un consultant venu de Hommel.
Voir aussi : Matthieu Pigasse