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Trois offres pour racheter M6, mais Bertelsmann ne vend plus

5 octobre 2022

Temps de lecture : 3 minutes
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Trois offres pour racheter M6, mais Bertelsmann ne vend plus

Temps de lecture : 3 minutes

Après l’échec de la fusion TF1/M6, chacun graissait son fusil et préparait ses cartouches pour récupérer la chaîne. Et il fallait des cartouches bien lourdes pour y prétendre, un milliard d’euros au minimum, plutôt entre un milliard deux et un milliard et demi selon les spécialistes. Mais l’allemand Bertelsmann ne veut plus vendre.

Sur le ring, les champions se préparaient

Il y avait du beau monde, par­fois l’alliance de la carpe et du lapin. Quelques pré­ten­dants avaient déjà approché Ber­tels­mann. Par­mi ceux-ci, le cou­ple fran­co-ital­ien for­mé par Xavier Niel (Free, Le Monde, Nice Matin etc) et Sil­vio Berlus­coni de Medi­aset. Berlus­coni âgé de 86 ans gâtouille sérieuse­ment mais son empire est main­tenant dirigé par ses enfants et il garde une réelle influ­ence poli­tique via son mou­ve­ment Forza Italia qui vient encore de recueil­lir 8% des voix aux élec­tions lég­isla­tives de sep­tem­bre 2022 et qui comptera des min­istres dans le futur gou­verne­ment de Geor­gia Meloni.

Mais le Tchèque Daniel Křetín­ský qui se fait des bours­es en ver­meil (par­don­nez l’expression) en exploitant à prix d’or des mines de char­bon et de lig­nite, dev­enues des ressources rares et prisées, aurait pu aus­si être sur les rangs. Après avoir racheté Mar­i­anne, Elle, Télé 7 jours, lancé Franc-tireur, pris une par­tic­i­pa­tion minori­taire dans Le Monde ou TF1, après avoir pris à dis­tance le con­trôle de fait de Libéra­tion, ses béné­fices lui per­me­t­tent de plus hautes ambitions.

Voir aus­si : Daniel Křetín­ský, infographie

Mais ce n’est pas fini. Il aurait fal­lu compter avec un trio de poids. Rodolphe Saadé (l’armateur CMA CGM) qui vient de racheter de haute lutte La Provence, asso­cié à Stéphane Cour­bit le pro­duc­teur audio­vi­suel qui con­trôle égale­ment des sociétés de paris sportifs et à et à Marc Ladre­it de Lachar­rière (fon­da­teur de Fimalac).

Bertelsmann ne veut plus vendre

C’est peu dire que Ber­tels­mann a été échaudé par l’échec de la fusion. La mai­son mère de RTL Group con­trôle 49% de M6 Groupe qui com­prend les chaînes de télévi­sion M6, W9, 6ter, Gul­li, Paris Pre­mière, mais aus­si les radios RTL, RTL2, Fun Radio, et avait décidé de se retir­er du marché télévi­suel français. Le niet des autorités de con­trôle les a pris à froid. Après ce refus, l’horloge jouait con­tre la vente : l’Arcom doit renou­vel­er l’autorisation de dif­fu­sion de M6 sur la TNT en mai 2023, sept petits mois pour men­er à bien une vente com­plexe où de nou­veau l’autorité de la con­cur­rence aurait eu son mot à dire. Son prési­dent Thomas Rabe a annon­cé jeter l’éponge, lais­sant les salariés du groupe dans l’incertitude. RTL Group demeure con­va­in­cu que la con­sol­i­da­tion du marché télévi­suel en Europe est inéluctable, mais ce ne sera pas dans l’immédiat. Niel, Saadé, Křetín­ský, Bol­loré peut-être res­teront à l’affût sans compter des groupes étrangers qui pour­raient s’intéresser à M6 qui reste très rentable.

Voir aus­si : La fusion TF1-M6 c’est fini : M6 affaibli

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