Plus belle la vie/poubelle la vie
Né à Versailles le 19 juillet 1966, Vincent Marie Benoît Meslet est le directeur général de Newen France depuis janvier 2021. Fils d’André Meslet et Marguerite Coulange, il est l’époux de Véronique Legand, professeur d’allemand, avec laquelle il a deux enfants.
Formation
Vincent Meslet fait ses études primaires à Versailles, au collège Jean-Philippe Rameau puis au lycée Marie Curie.
Il est titulaire d’un diplôme de l’Institut d’études politiques de Paris et d’un diplôme d’études supérieures spécialisées (DESS) en Télévision et Télécommunications à l’Université Paris Dauphine.
Parcours
En 1990, il est atteint d’un cancer du rein ; durant son hospitalisation il renoue avec la télévision. C’est en découvrant « M6, la Grande Famille sur Canal… [qu’il se] dit : “Putain, ça a changé ! Si je survis à ça, je vais faire ce que j’ai vraiment envie.” » Il se donne un an pour rentrer dans une chaîne de télévision.
De 1992 à 1999, Meslet est d’abord chargé d’études à la direction des Études de France Télévisions avant de devenir le Directeur-adjoint chargé des études prospectives du groupe. Il rencontre pendant cette période l’animateur Jean-Luc Delarue, à qui il consacrera un livre après sa mort en 2012.
De décembre 1999 à avril 2000, il est directeur du service des Études de France Télévisions.
D’avril 2000 à septembre 2005, il est Directeur-adjoint des programmes de France 3.
De septembre 2005 au 1er juillet 2009, il est Directeur des programmes de France 3. Il y lançait « Ce soir ou jamais » et « Plus belle la vie ».
Du 1er juillet 2009 au 4 janvier 2011, il est Directeur de la fiction de France Télévisions.
Du 4 janvier 2010 au 15 février 2011, il est directeur de l’unité de programmes fiction de France Télévisions.
Du 15 février 2011 au 24 août 2015, il est Directeur éditorial d’Arte France. Il y « introduit la pop-culture, l’investigation, fait monter en gamme et en puissance la fiction entre autres ».
De mars 2013 à 24 août 2015, il est membre du Directoire d’Arte France.
Du 24 août 2015 à octobre 2016, il occupe le poste de Directeur exécutif de France 2, l’intégrant à un moment où Delphine Ernotte annonce vouloir faire « la chaîne leader de la télévision française ». Pendant cette même période, il accède conjointement à la qualité de membre du comité exécutif de France Télévisions et est administrateur de France télévisions (2015). Du 23 octobre 2015 à octobre 2016, il est administrateur de France Télévisions Publicité.
Le 5 octobre 2016, il est limogé par Delphine Ernotte « d’un commun accord » et au titre de « divergences de stratégie ». Pendant qu’il occupe ce poste, la part des audiences tombe à son plus mauvais chiffre de son histoire. Certains journalistes jugent ce départ « très difficile à comprendre » et mettent ce départ sur le compte de leur désaccord.
D’avril 2017 à novembre 2018, il est président-fondateur de l’agence de conseils Mlavie. Il est conjointement Directeur général délégué de la société de production du groupe Telfrance : Telsète (novembre 2017-janvier 2021). Il a également fondé en 2017 le label « Mleshistoires ».
Depuis le 1er janvier 2018, il est également chargé de la production de la série « Demain nous appartient » sur la chaîne TF1. Il est également, depuis janvier 2021, le Directeur général de Newen France. Il est conjointement producteur de « Plus Belle la Vie ».
En juin 2020, il annonce qu’il sera le producteur d’un nouveau feuilleton de télévision sur TF1, dénommé « Ici tout commence ».
Bibliographie
- Octobre 1996 : La Culture jeune : la fin d’un mythe (Revue Esprit).
- Mars-Avril 2002 : Une télévision de tous les publics (Revue Esprit).
- 2018 : Jean-Luc Delarue, la star qui ne s’aimait pas (Fayard).
Ce qu’il gagne
Alors qu’il est à Arte, son salaire est d’environ 7 000 euros par mois.
Si son salaire à France Télévisions n’est pas connu, il serait passé à cinq chiffres.
Il l’a dit
« Il faut donner une ambition une utopie […] pour faire de France 2 une référence créative ». « La télévision a toujours changé, a toujours été bouleversée […] Une des raisons pour lesquelles j’ai choisi ce secteur c’est que c’est un secteur en profonde transformation », France Inter, 2015.
« Le mot chaîne va sans doute disparaître pour être une offre » […] « On a besoin d’avoir des offres qui ont des lignes éditoriales claires […] Au jour d’aujourd’hui, pour se faire remarquer, il faut avoir une identité très forte », France Inter, 2015.
« Autour des valeurs du service public, on peut donner plusieurs réponses […] On peut rassembler autour de valeurs communes, en donnant des modalités d’entrées multiples », France Inter, 2015.
À propos de l’identité de France 2 : « Il faut que la chaîne invente un récit, invente une identité, qui soit autre chose que le mot « deux » », France Inter, 2015.
« Quand il y a un trottoir ou un trou à se prendre, c’est pour moi », Libération, septembre 2015.
« Il faut écouter, voir, sentir, une chaîne de télé. Un directeur des programmes sent sa chaîne », Libération, septembre 2015.
« Il faut absolument faire des choses comme Plus belle la vie, moi j’aime ça. Il y a une différence entre culture populaire populiste et culture populaire plus généreuse. Regardez combien de films populaires ont fait les heures de gloire de la cinémathèque. », Libération, septembre 2015.
« Dans ses programmes, il prenait son temps d’écouter de manière bienveillante dans une volonté de comprendre et d’accoucher d’une vérité. Tout le contraire des émissions d’aujourd’hui où tout le monde est juge et donne son opinion. », à propos de Jean-Luc Delarue, Le Figaro, septembre 2018.
« Les transformations de la télévision sont l’écho de deux phénomènes importants : le passage d’une consommation de masse [… ] à un mode de consommation de plus en plus diversifié et individualisé, d’une part, et de l’autre, le développement du secteur des loisirs et des médias dans une société qui se méfiait jusqu’à ces dernières décennies de toutes les formes d’hédonisme. », Revue Esprit, mars-avril 2002.
Ils l’ont dit
Ses proches et collègues saluent « la force tranquille », une « intelligence jamais arrogante » et un « juste ego » de Meslet, Libération, septembre 2015.
Sur le licenciement de Vincent Meslet. « Delphine Ernotte ne vire pas les gens parce qu’ils font des erreurs, poursuit notre source. Il s’agit d’une divergence de fond sur la stratégie, la place de France 2 au sein du groupe et le numérique, qui l’a conduite à cette décision. Il faut engager des transformations pour assurer l’avenir de cette chaîne, Delphine Ernotte en a une idée bien précise et Vincent Meslet en a une autre.», source anonyme, Libération, octobre 2016.