Le rachat de Twitter par Elon Musk a entraîné une période de grande confusion, licenciement de presque la moitié des employés, annonce de pertes supérieures aux estimations, déclarations contradictoires. Musk a répondu le 9 novembre 2022 (sur Twitter !) à deux spécialistes des réseaux sociaux et de la publicité (source : Siècle Digital). État des lieux avec quelques ajouts survenus entretemps.
Le business de la vérité et du peuple
Dans son style volontiers direct et emphatique, Musk annonce vouloir « être en quelque sorte dans le business de la vérité », en mettant en avant la nécessité de la liberté d’expression sur Twitter. Liberté n’est pas licence, Musk avait dénoncé l’existence de faux comptes sur Twitter et entend les supprimer Twitter sera « être extrêmement rigoureux pour éliminer la tromperie. Si quelqu’un essaie d’usurper l’identité d’une marque ou d’une personnalité publique, son compte sera suspendu ».
L’avenir de Twitter blue
Twitter blue certifie les comptes de personnalités publiques et pourrait devenir accessible à tous moyennant 8 dollars par mois (aux États-Unis et au Canada au moins). Ce montant mensuel sera-t-il aussi celui de l’abonnement dit premium ? La réponse n’est pas claire pour le moment. Le même régime sera-t-il appliqué aux autres pays et au même tarif ? Même réponse.
Les journalistes du peuple et les développeurs en lumière
Si Musk annonce ne rien avoir contre les journalistes des médias dominants, il annonce, « mettre en avant les gens et donner plus de place à la voix du peuple » et pour « offrir aux créateurs un moyen de monétiser leurs contenus. Si nous offrons une solution plus intéressante que nos concurrents, il est évident qu’ils publieront nativement sur Twitter ».
Au même moment il ne semble pas renoncer à la publicité et entend protéger les annonceurs « si un annonceur souhaite lancer une campagne publicitaire sur Twitter, elle ne sera pas placée à côté d’informations négatives ou de contenus inappropriés pouvant nuire à sa réputation ».
Toutes ces déclarations pourraient masquer les véritables ambitions de Musk pour Twitter qui pourrait se transformer en « application globale », avec messageries privées et comptes publics ; pour cette transformation il a mis à la porte 4.000 sous-traitants et obligé les employés restant de Twitter à venir au bureau, adieu le télétravail. Le tout avec un nouveau dirigeant qui ne sera pas Musk selon ses déclarations ultérieures du 16 novembre et le retour de Trump sur l’oiseau bleu. À suivre.