C’est la vieille, très vieille histoire de celui qui dénonce son voisin de peur d’être lui-même accusé. Le Progrès de Lyon nous fait convoquer le 9 novembre par la PJ pour de fantomatiques « injures à raison de son origine ou de son appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée » (ouf !). Mais lui-même était dénoncé il y a quelques années pour un article « nauséabond ». Retour sur image.
Quand Le Progrès de Lyon décrivait le réel de ses lecteurs
Une infographie “raciste” dans “Le Progrès” enflamme Twitter » http://t.co/GRwmfFIIIO pic.twitter.com/tmQe8dzHEd
— L’Obs (@lobs) April 22, 2014
Le quotidien régional avait titré une intéressante infographie d’avril 2014 « Délinquance: à chacun sa spécialité dans le Rhône » et dressait la liste des méfaits (cambriolages, braquages, stupéfiants, etc.) accompagnée des listes des nationalités les plus concernées. Nous y avions consacré un article. Un classement qui a suscité une vive polémique sur les réseaux sociaux, parmi la presse et la classe politique de gauche. SOS Racisme, de son côté, avait déposé plainte contre X et déclaré qu’elle « ne saurait rester muette face à de telles dérives », jugeant l’article du quotidien : « nauséabond. ».
Huit ans plus tard Le Progrès essaie de se faire une virginité
Une telle attaque de la part de SOS Racisme, petite officine dépendant du Parti Socialiste, a dû marquer les esprits au Progrès et culpabiliser quelques âmes sensibles. Comment montrer que l’on appartient au camp du Bien ? Pardi, en attaquant en justice sur le même terrain l’Observatoire du journalisme (Ojim) et son directeur de publication ! La délation au petit bonheur la chance par crainte d’être dénoncé soi-même est au cœur des turpitudes humaines, on peut le regretter mais on doit constater avec philosophie que certains invariants sont assez constants. Nous relatons l’affaire ci-dessous
Voir aussi : Le Progrès de Lyon ne nous fera pas taire !
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