Le Midi Libre, quotidien régional « engagé » un peu comme son confrère septentrional de La Voix du Nord souffre des mêmes maux pour les mêmes raisons et prépare un plan de licenciements.
L’empire Jean Michel Baylet
Jean-Michel Baylet avait fait une bonne affaire en 2015 en rachetant la majorité des parts du groupe d’édition du Sud-Ouest (Midi Libre, L’Indépendant de Perpignan, Centre presse de l’Aveyron). Pour 15M€, Baylet complétait son empire de La Dépêche du Midi calqué sur la grande région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées ; la zone de diffusion de l’empire Baylet s’étendait alors de Périgueux à Perpignan avec cinq quotidiens et d’une dizaine d’hebdomadaires. Il avait complété son achat en 2020 en rachetant les parts manquantes.
Une situation dégradée
Dans un communiqué repris par l’AFP, Baylet a insisté sur les pertes des revenus de la diffusion et de la publicité, de l’ordre de dix millions d’euros en deux ans et s’attendre à une nouvelle dégradation en 2023. Avec l’augmentation des coûts (papier, énergie) il annonce des pertes prévisibles entre 4M€ et 5M€ pour les années 2022 et 2023.
Conséquence, un « plan de départs volontaires » de 45 postes, y compris dans la rédaction et y compris des départs contraints si les volontaires ne sont pas assez nombreux. L’engagement militant contre Robert Ménard à Béziers, le soutien peu discret à Emmanuel Macron et une guerre larvée contre le Rassemblement National ont coûté la perte de beaucoup de lecteurs au quotidien de Montpellier. Et si un peu de pluralisme contribuait à redresser la barre ?