Un mastodonte c’est un « mammifère fossile, très proche de l’éléphant », dit notre Littré. En un peu plus court, c’est aussi Mastodon, un réseau social de microblog, une grenouille qui voudrait se faire aussi grosse que le bœuf Twitter, plutôt devenu taureau depuis son rachat par Elon Musk.
Un Mastodon germanique
Créé en 2016 par un jeune développeur, Eugen Rochko, le réseau se pose en rival de Twitter même s’il refuse la comparaison. Sur le réseau social on publie des posts ou des « toots » atteignant 500 caractères avec la possibilité d’adjoindre des images ou des vidéos. L’entreprise dit ne pas recueillir de données d’utilisateurs et s’annonce sans but lucratif.
Une grenouille qui enfle mais reste grenouille
Lors des polémiques qui ont suivi le rachat de Twitter par Musk, Mastodon a vu une certaine affluence de nouveaux utilisateurs, notamment de gauche, portant le nombre de ceux-ci à un peu plus de deux millions. De virulentes critiques à l’égard de Mastodon et de ses utilisateurs n’ont d’ailleurs pas tardé, en provenance du camp conservateur américain.
Every major Left wing journalist on Twitter was directing people to go to Mastodon so this isn’t surprising… pic.twitter.com/5RA939ZT8t
— Citizen Free Press (@CitizenFreePres) January 2, 2023
De son côté Twitter est utilisé par 240 millions (source Digimind) d’utilisateurs monétisables dans le monde. Le rapport est donc de 1 à 100. Twitter — sur lequel nous publierons bientôt un dossier — n’a pas trop à s’inquiéter de la grenouille Mastodon, mais plutôt des autorités de régulation dont le profil libéral libertaire les incline à empêcher Elon Musk de transformer Twitter en un réseau où la libre expression sera protégée et non pourchassée.
Voir aussi : L’ARCOM (ex CSA) demande déjà des comptes à Twitter