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Caricature censurée à Givors : Le Progrès de Lyon n’est définitivement plus Charlie

10 février 2023

Temps de lecture : 4 minutes
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Caricature censurée à Givors : Le Progrès de Lyon n’est définitivement plus Charlie

Temps de lecture : 4 minutes

Dans un article consacré aux derniers développements d’un contentieux qui oppose le maire de Givors aux élus d’opposition divers droite de sa commune, le quotidien régional Le Progrès choisit visiblement de s’attaquer au droit à la caricature, en prenant partie pour le maire de Givors. Un choix d’autant plus étonnant pour des journalistes que, si un dénouement de ce contentieux dans le sens que Le Progrès semble appeler de ses vœux survenait, ses conséquences juridiques conduiraient invariablement à l’interdiction de toute publication pour un journal satirique comme Charlie Hebdo.

Une récidive du maire de Givors en matière d’accusations fantaisistes de racisme

Dans un arti­cle précé­dent que nous avions con­sacré au traite­ment très approx­i­matif de l’actualité poli­tique givor­dine par Le Pro­grès, était déjà apparue la propen­sion du maire d’extrême-gauche de Givors à utilis­er l’arme de l’accusation fan­tai­siste de racisme con­tre tous ses opposants en général, et en par­ti­c­uli­er con­tre son opposant divers-droite Fab­rice Riva.

L’acharnement du maire con­tre ce dernier s’explique par le rôle de lanceur d’alerte qu’a joué cet élu en met­tant en lumière la poli­tique mémorielle pro-FLN du maire de Givors qui, comme l’ont révélé récem­ment des experts en intel­li­gence économique de l’EGE, pour­rait être pénale­ment répréhen­si­ble et con­sti­tu­tive d’un proces­sus d’ingérence étrangère dans les affaires intérieures françaises.

Tribunes de l’opposition censurées

Ten­tant d’étouffer les capac­ités d’expression des élus d’opposition, le maire de Givors a procédé à l’interdiction de la paru­tion des tri­bunes d’opposition des mois de jan­vi­er et févri­er 2023, qui met­taient notam­ment en lumière sa poli­tique mémorielle pro-FLN à tra­vers une car­i­ca­ture humoris­tique. L’examen de la jurispru­dence abon­dante rel­a­tive aux tri­bunes d’opposition dans les bul­letins munic­i­paux et au droit de la presse en matière de car­i­ca­ture per­met de rapi­de­ment com­pren­dre que la déci­sion du maire d’extrême-gauche est totale­ment entachée d’illégalité, comme le rap­pelle l’élu Fab­rice Riva dans une inter­ven­tion en Con­seil munic­i­pal visant à s’opposer à une demande de pro­tec­tion fonc­tion­nelle réclamée par le maire pour cou­vrir finan­cière­ment ses agisse­ments sur ce dossier.

C’est donc sans aucune retenue que Le Pro­grès, faisant fi de toute rigueur et de toute déon­tolo­gie jour­nal­is­tique, relaye une fois de plus les accu­sa­tions de racisme far­felues du maire de Givors qui, à tra­vers un dépôt de plainte toute aus­si fan­tai­siste que la demande de pro­tec­tion fonc­tion­nelle qui lui est assor­tie, tente de jus­ti­fi­er son injus­ti­fi­able cen­sure de caricature.

Tout l’arsenal du Progrès déployé à fins de falsification des faits

Titre approx­i­matif, occul­ta­tion délibérée d’une par­tie des faits, défor­ma­tion des faits mis en avant, Le Pro­grès sem­ble avoir sor­ti tout son arse­nal de fal­si­fi­ca­tion pour vol­er au sec­ours de l’édile d’extrême-gauche vis­i­ble­ment en dif­fi­culté. Le titre choisi par Le Pro­grès pour l’article qui cou­vre ces évène­ments, en inclu­ant la for­mu­la­tion « pro­pos jugés racistes », laisse tout d’abord enten­dre qu’un juge­ment aurait été pronon­cé sur ce sujet, alors qu’il ne s’agit ici que d’accusations portées par le maire d’extrême-gauche sur les com­men­taires rédigés sous une pub­li­ca­tion en ligne de l’élu divers-droite dont cha­cun peut con­stater qu’elles n’ont rien de raciste.

Discréditer l’opposition au maire

Par ailleurs, Le Pro­grès se garde bien de pré­cis­er que, à sup­pos­er que les dits com­men­taires puis­sent être qual­i­fiés ain­si, cela ne jus­ti­fie en rien la cen­sure de tri­bunes de l’opposition, plusieurs mois après, pour une car­i­ca­ture qui ne peut en rien être qual­i­fiée de raciste et qui n’illustre, sous forme humoris­tique, que des faits étab­lis et large­ment repris par la presse : une bagarre entre le maire et un de ses admin­istrés, un élu traité de « bâtard » par le pre­mier édile en plein con­seil munic­i­pal et sa poli­tique mémorielle en faveur du FLN. Enfin, Le Pro­grès pré­tend que, dans un mes­sage Face­book en date du 3 décem­bre, l’élu divers-droite se serait inter­rogé sur la légal­ité de la poli­tique mémorielle du maire alors que, comme l’indique le con­tenu de cette pub­li­ca­tion Fab­rice Riva ne fait ici que relay­er les inter­ro­ga­tion soulevées par un arti­cle de L’Incorrect du 9 novem­bre 2022 et depuis con­fir­mées par les experts de l’École de guerre économique. En apparence anodine, cette impré­ci­sion con­duit à ten­ter de jeter le dis­crédit sur cette hypothèse en essayant de faire croire qu’elle aurait été ini­tiale­ment soulevée par l’élu, juge et partie.

La car­i­ca­ture est elle-même d’une qual­ité médiocre, ce n’est pas une rai­son pour son inter­dic­tion. Compte tenu du fait que cette car­i­ca­ture n’a stricte­ment rien d’illégal et con­traire­ment à la cen­sure exer­cée par le maire de Givors, nous n’hésitons pas à la pub­li­er au nom de la lib­erté d’expression et du droit à la car­i­ca­ture, attaqués ici par Le Pro­grès qui démon­tre ain­si qu’il n’est défini­tive­ment plus Char­lie…

Nota Bene : nous sommes attaqués en jus­tice par Le Pro­grès et son jour­nal­iste Amjad Allouchi, vous pou­vez trou­ver les détails ici.

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