Dans un article consacré aux derniers développements d’un contentieux qui oppose le maire de Givors aux élus d’opposition divers droite de sa commune, le quotidien régional Le Progrès choisit visiblement de s’attaquer au droit à la caricature, en prenant partie pour le maire de Givors. Un choix d’autant plus étonnant pour des journalistes que, si un dénouement de ce contentieux dans le sens que Le Progrès semble appeler de ses vœux survenait, ses conséquences juridiques conduiraient invariablement à l’interdiction de toute publication pour un journal satirique comme Charlie Hebdo.
Une récidive du maire de Givors en matière d’accusations fantaisistes de racisme
Dans un article précédent que nous avions consacré au traitement très approximatif de l’actualité politique givordine par Le Progrès, était déjà apparue la propension du maire d’extrême-gauche de Givors à utiliser l’arme de l’accusation fantaisiste de racisme contre tous ses opposants en général, et en particulier contre son opposant divers-droite Fabrice Riva.
L’acharnement du maire contre ce dernier s’explique par le rôle de lanceur d’alerte qu’a joué cet élu en mettant en lumière la politique mémorielle pro-FLN du maire de Givors qui, comme l’ont révélé récemment des experts en intelligence économique de l’EGE, pourrait être pénalement répréhensible et constitutive d’un processus d’ingérence étrangère dans les affaires intérieures françaises.
Tribunes de l’opposition censurées
Tentant d’étouffer les capacités d’expression des élus d’opposition, le maire de Givors a procédé à l’interdiction de la parution des tribunes d’opposition des mois de janvier et février 2023, qui mettaient notamment en lumière sa politique mémorielle pro-FLN à travers une caricature humoristique. L’examen de la jurisprudence abondante relative aux tribunes d’opposition dans les bulletins municipaux et au droit de la presse en matière de caricature permet de rapidement comprendre que la décision du maire d’extrême-gauche est totalement entachée d’illégalité, comme le rappelle l’élu Fabrice Riva dans une intervention en Conseil municipal visant à s’opposer à une demande de protection fonctionnelle réclamée par le maire pour couvrir financièrement ses agissements sur ce dossier.
C’est donc sans aucune retenue que Le Progrès, faisant fi de toute rigueur et de toute déontologie journalistique, relaye une fois de plus les accusations de racisme farfelues du maire de Givors qui, à travers un dépôt de plainte toute aussi fantaisiste que la demande de protection fonctionnelle qui lui est assortie, tente de justifier son injustifiable censure de caricature.
Tout l’arsenal du Progrès déployé à fins de falsification des faits
Titre approximatif, occultation délibérée d’une partie des faits, déformation des faits mis en avant, Le Progrès semble avoir sorti tout son arsenal de falsification pour voler au secours de l’édile d’extrême-gauche visiblement en difficulté. Le titre choisi par Le Progrès pour l’article qui couvre ces évènements, en incluant la formulation « propos jugés racistes », laisse tout d’abord entendre qu’un jugement aurait été prononcé sur ce sujet, alors qu’il ne s’agit ici que d’accusations portées par le maire d’extrême-gauche sur les commentaires rédigés sous une publication en ligne de l’élu divers-droite dont chacun peut constater qu’elles n’ont rien de raciste.
Discréditer l’opposition au maire
Par ailleurs, Le Progrès se garde bien de préciser que, à supposer que les dits commentaires puissent être qualifiés ainsi, cela ne justifie en rien la censure de tribunes de l’opposition, plusieurs mois après, pour une caricature qui ne peut en rien être qualifiée de raciste et qui n’illustre, sous forme humoristique, que des faits établis et largement repris par la presse : une bagarre entre le maire et un de ses administrés, un élu traité de « bâtard » par le premier édile en plein conseil municipal et sa politique mémorielle en faveur du FLN. Enfin, Le Progrès prétend que, dans un message Facebook en date du 3 décembre, l’élu divers-droite se serait interrogé sur la légalité de la politique mémorielle du maire alors que, comme l’indique le contenu de cette publication Fabrice Riva ne fait ici que relayer les interrogation soulevées par un article de L’Incorrect du 9 novembre 2022 et depuis confirmées par les experts de l’École de guerre économique. En apparence anodine, cette imprécision conduit à tenter de jeter le discrédit sur cette hypothèse en essayant de faire croire qu’elle aurait été initialement soulevée par l’élu, juge et partie.
La caricature est elle-même d’une qualité médiocre, ce n’est pas une raison pour son interdiction. Compte tenu du fait que cette caricature n’a strictement rien d’illégal et contrairement à la censure exercée par le maire de Givors, nous n’hésitons pas à la publier au nom de la liberté d’expression et du droit à la caricature, attaqués ici par Le Progrès qui démontre ainsi qu’il n’est définitivement plus Charlie…
Nota Bene : nous sommes attaqués en justice par Le Progrès et son journaliste Amjad Allouchi, vous pouvez trouver les détails ici.