Vivement critiqué par la presse papier privée, le président équatorien Rafael Correa a proposé sur Twitter de soumettre l’idée sa suppression au référendum.
Cette vive opposition se fait dans un contexte tendu autour d’une question écologique d’actualité en Équateur. La semaine dernière, Rafael Correa a demandé à l’Assemblée nationale l’autorisation d’exploiter le pétrole à Yasuni, une importante réserve écologique située en Amazonie. Cette demande faite suite à l’échec d’un appel de fonds international pour éviter l’extraction de ces réserves de 920 millions de barils de pétrole – soit 20 % des réserves de l’Équateur.
Plusieurs organisations de défense des indigènes et de la forêt ont riposté, soutenues et relayées par la presse privée avec laquelle le président est en lutte depuis le début de son mandat – l’accusant notamment d’être favorable à l’opposition. Se servant de cette question écologique pour attaquer le régime, la presse écrite s’est donc vue opposer un argument tout autant écologique.
« Aujourd’hui, les plus grands ‘écologistes’ sont les quotidiens mercantilistes. Eh bien si nous allons jusqu’à la consultation populaire, nous proposerons aussi que les journaux soient seulement en ligne pour économiser du papier et éviter l’abattage aveugle des arbres », a publié M. Correa sur son compte Twitter, non sans ironie.
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