Le Moment Gauchiste
« C’est plus facile de taper sur la droite car le raisonnement des gens de droite est quand même souvent plus con », Le Petit Bulletin de Grenoble, 24/01/2017.
Ex-caution gauchiste et irrévérencieuse de France Inter, Guillaume Meurice s’est fait connaître par des micro-trottoirs où les blagues sont aussi adolescentes que les idées politiques qui les sous-tendent. Aussi, ce végétarien revendiqué aimerait voir la militante écologiste Camille Étienne à Matignon. Au même titre que les communicants macroniens qu’il exècre, il réclame plus de « pédagogie » et de rationalisme pour débusquer les contradictions des Dupont-Lajoie ou, plus simplement, pour que les gens « essayent d’être moins cons ». Du haut de sa chaire de bouffon, il fulmine avec un sourire en coin sur le bon sens populaire français à la manière de Charlie Hebdo, sa matrice idéologique à tous égards. Traitant à l’antenne, le 29 octobre 2023, le premier ministre israélien de « nazi mais sans prépuce » l’amuseur provoque un scandale qui lui vaut un avertissement de sa direction. Récidiviste en 2024, il est convoqué pour un entretien pouvant déboucher sur un blâme ou un licenciement début mai 2024. Il est finalement licencié le 11 juin pour faute grave. Il se recase rapidement à la rentrée de la même année sur Radio Nova du banquier Matthieu Pigasse avec une émission dominicale intitulée La Dernière.
Né dans la banlieue de Dijon en 1981, il grandit en Côte‑d’Or, puis en Haute-Saône, où s’installent ses parents pour ouvrir une maison de la presse, lorsqu’il a huit ans, et que son père s’apprête à prendre sa retraite. Le paternel est cheminot tandis que son épouse est mère au foyer.
Portrait vidéo
Formation
1999 : il obtient son baccalauréat scientifique au lycée Belin de Vesoul à la deuxième tentative. Il est alors, « le bordélique de la classe, le clown ».
1999–2001 : il obtient « en trichant » un DUT de gestion et d’administration des entreprises à l’IUT de Besançon.
2001–2002 : À l’issue de la première année de licence, il est exclu de l’IEP d’Aix-en-Provence pour avoir triché une fois de plus lors des examens. Il décide alors de « monter » à Paris l’année suivante pour entamer une carrière théâtrale.
2002 : il commence à étudier au Cours Florent. Afin de financer sa carrière dramatique, il effectue plusieurs petits boulots : caissier dans un Relay de la Gare Saint-Lazare ; agent-courrier dans une filiale de la Société générale ; préparateur de commandes, ou encore vendeur de sapin de Noël.
Parcours professionnel
2006 : premier contact avec la scène au Guichet Montparnasse où il met en scène deux pièces de Georges Courteline.
2007 : premier seul en scène qui aura trois titres successifs (« Annulé », « Mort de rire » et « Tout le monde y passe ») et avec lequel il écume les cafés-théâtres.
2008 : il se produit dans plusieurs festivals et se hisse jusqu’en finale de « Rires de Canailles » et de « La Route du Rire ».
2009 : il commence à publier des caméras cachées sur le net et acquiert une petite notoriété dans le milieu de l’humour. Il fait notamment, cette année-là, la première partie du spectacle de Patrick Timsit.
2010 : première apparition à la télé au cours de l’émission « Café Picouly » sur France 5, où il est invité à jouer un extrait de son spectacle. Parallèlement, il alimente son blog humoristique.
2012 : Mais c’est dans l’émission de Frédéric Lopez, « On va tous y passer », sur Inter, qu’il fait véritablement ses grands débuts. Interrogé sur les dessous de son arrivée sur la station, il répond : « Je connaissais la nana qui était chargée de monter une équipe de chroniqueurs, et comme elle savait que j’écris des chroniques. Et puis après j’ai passé une véritable audition de deux / trois minutes et ça s’est bien passé ».
2014 : repéré par Alex Vizorek, il intègre la « bande de copains » de l’émission humoristique « Si tu écoutes, j’annule tout », qui changera plusieurs fois de nom par la suite, animée par Charline Vanhoenacker et le même Vizorek. Sa chronique, « Le Moment Meurice » est un micro-trottoir où il tourne en dérision l’homme de la rue, en particulier lorsque celui-ci dévie du canon idéologique en cours à France Inter. Il ne diffuse jamais l’enregistrement complet de son micro-trottoir mais des extraits isolés, sur lesquels il rebondit avec des saillies plus ou moins drolatiques faisant pouffer ses confrères. C’est cette pastille qui le fait connaître au plus grand nombre. Il intervient également dans la matinale de France Inter aux côtés de Vizorek et Vanhoenacker.
Second seul en scène « Que demande le peuple ? » où il se met dans la peau du conseiller en communication de Manuel Valls, alors ministre de l’Intérieur.
2015 : il cesse sa collaboration avec Canal+ après une seule chronique, la direction de la chaîne lui ayant empêché de montrer un dessin de Charb à l’antenne.
2016 : Il signe une chronique qui s’intitule « Coup de boule » dans Siné Hebdo, qui devient Siné Mensuel à la mort de son fondateur (5 mai 2016).
2018 : il crée un « groupe de rock macronien » au nom évocateur, The Disruptives et part en tournée avec cette propositions scénique mêlant humour et chansons.
2021 : il se produit partout en France avec son nouveau spectacle « Meurice 2022 » et crée le podcast « Meurice recrute » où il fait passer des entretiens au membre de son gouvernement idéal.
2022 : nouveau spectacle, « Meurice 2027 ».
2023 : Il reçoit un avertissement de Radio France après avoir traité à l’antenne le premier ministre Benjamin Netanyahou de « nazi sans prépuce ».
2024 : Il récidive et est convoqué début mai par la direction pour un entretien avant sanction pouvant aller jusqu’au licenciement. Il reçoit le soutien de nombreux journalistes de Radio France ainsi que du monde politique, de LFI aux écologistes en passant par Clément Beaune de Renaissance. Par solidarité avec l’humoriste, une journée de grève est organisée à Radio France le dimanche 12 mai. Il est licencié le 11 juin par la présidente de Radio France, Sibyle Veil, qui a commenté ainsi le licenciement par « son obstination et … sa déloyauté répétée », dans un message au personnel du groupe public. « Ni la liberté d’expression ni l’humour n’ont jamais été menacés à Radio France. En répétant les propos mis en cause, Guillaume Meurice a « ignoré l’avertissement qu’il avait reçu » et « il ne nous a pas laissé d’autre choix. » Il ne restera pas longtemps au chômage, le banquier d’affaires Matthieu Pigasse l’accueille dès la mi-septembre 2024 sur Radio Nova pour une émission du dimanche sobrement nommée « La Dernière », fine allusion à son licenciement.
Parcours militant
Ses parents sont animés de fortes convictions soixante-huitardes et ont fait partie des premiers adhérents à Greenpeace. À Charles, il précise qu’il ne vote ni pour des personnes, ni pour des programmes, mais « pour des idées ». En 2002, il vote au premier tour pour Noël Mamère et participe aux manifestations anti-Le Pen. C’est à cette période qu’il achète Charlie Hebdo pour la première fois.
En 2007, sa préférence électorale va à Dominique Voynet au premier tour et à Ségolène Royal au second. Fidèle à ses convictions écologistes, il se prononce pour Eva Joly, puis François Hollande en 2012.
En 2017, il vote au premier tour Mélenchon, dont il déplore toutefois les accents souverainistes, et Macron au second, « sans [se] boucher le nez ».
Il affirme à Libération qu’il n’est « pas militant » et qu’il n’a « jamais été encarté ». Côté associatif, il est parrain de l’association « C’est Assez » qui milite pour la fermeture des Delfinarium.
Grand habitué de la Fête de l’Humanité, il présente sa candidature humoristique à l’élection présidentielle de 2022 et reçoit six parrainages d’élus à cette occasion.
Ce qu’il gagne
Libération rapporte qu’il gagnait 6000 euros par mois en 2016, à raison de 240 euros par chronique et 250 à 500 euros par cachet pour ses spectacles.
Publications
- Guillaume Meurice chronique la société, préface de François Morel, 30 éditions, 2012,
- On est pas sérieux quand on a 2017 ans, illustré par Marc Larg, Comexpo 2a label, 2017.
- Cosme, Flammarion, 2018.
- Le cahier de vacances de Manu 1, avec Charline Vanhoenecker et Cami, Michel Lafon, 2019.
- Le cahier de vacances de Manu 2, avec Charline Vanhoenecker et Cami, Michel Lafon,2020.
- Le renard et le poulailler, Michel Lafon, 2020.
- Le roi n’avait pas ri, JC Lattès, 2021.
- Les vraies gens, JC Lattès, 2022.
- Les gens qui likent, illustré par Laurène Boglio, Les Venterniers, 2022.
- Petit éloge de la médiocrité, Les Pérégrines, 2023.
- Le fin mot de l’Histoire de France en 200 expressions décapantes, Flammarion, 2023.
Filmographie
- Enfin Veuve, réalisé par Isabelle Mergault, 2008 : Bidasse
Sa nébuleuse
Charline Vanhoenacker et Alex Vizorek, aux manettes de « C’est encore nous » et le reste de la bande composé de Juliette Arnaud, Emma Férey, Fabrice Rivey et Anne-Sophie Ladonne.
Pierre-Emmanuel Barré, végétarien et humoriste du même âge et aux mêmes inclinations politiques. Les deux hommes collaborent sur la plateforme Brut où ils animent la soirée présidentielle. Ils sont interviewés ensemble sur les plateaux de télévision pour faire la promotion de leurs spectacles respectifs.
Laurence Bloch, directrice de la station entre 2014 et 2022 : « Je n’étais pas convaincue quand il a commencé avec des chroniques sans son, mais là, c’est irrésistible ».
Francisco Cunha, ami et metteur en scène attitré depuis son second spectacle.
Erwan Rodary, son producteur. « Il se remet en question et s’intéresse aux autres, c’est son éducation. Mais il a des idées arrêtées. Sur le vote blanc, il pense que c’est complètement con. Comme il est très sûr de ses idées, il faut trouver le bon argument pour le faire changer d’avis. »
Rémi Varrot, guitariste et Caroline Géryl, batteuse qui l’accompagnent sur son spectacle musical « The Disruptives »
Julien Kosellek, son professeur de théâtre en deuxième année au Cours Florent « qui lui a vraiment appris le métier de comédien ».
Clara Dupond-Monod, son éditrice chez JC Lattès
Vie privée
Sa compagne, qui répond au nom de Johanna, est ébéniste de profession. Ils résident dans le XIIe arrondissement de Paris. Il a une grande sœur.
Il l’a dit
« Un raciste est quelqu’un qui établit une hiérarchie entre différentes races humaines, qui pourtant n’existent pas au sein de notre espèce. Un raciste est donc avant tout quelqu’un qui se trompe de vocabulaire. En effet, un consensus scientifique admet qu’il peut exister davantage de différences génétiques entre deux individus issus d’un même sous-groupe humain qu’entre deux individus de deux sous-groupes différents. Plus de différences entre deux papous de Nouvelle-Guinée qu’entre Marine Le Pen et le Mollah Omar. Par exemple, en cas de transfusion sanguine, un pygmée peut sauver la vie d’un skinhead. De même que ce skinhead peut mourir s’il en reçoit d’un de ses frères au groupe sanguin non compatible, quand bien même il serait son frère de sang », blog humoristique, 14 décembre 2013.
« Mes parents sont auditeurs de France Inter depuis de longues années alors ils sont évidemment très heureux de mon parcours radiophonique. J’ai également une grande sœur avec qui je m’entends parfaitement et qui me suit régulièrement sur mes dates de tournée. J’ai la chance d’avoir une famille assez réduite. Même si j’aurais rêvé d’une grande famille catholique ne serait-ce que pour pouvoir coucher avec ma cousine », Sports and People News, 01/03/2016.
« Je ne crois pas beaucoup au concept d’’adulte’. Autour de moi je ne vois que des enfants qui jouent aux grandes personnes. Ca me donne envie de rire, et de montrer qu’on n’est pas dupe », Les Inrocks, 01/05/2016.
« Quand quelqu’un te dit que tous les Arabes sont des voleurs, c’est beaucoup plus rigolo de lui demander pourquoi que de lui répondre : vous avez tort », Libération, 28/12/2016.
« Je rappelle quand même que l’extrême-droite en France, on a déjà essayé, il s’appelait Philippe Pétain et ça a donné, je dirais, un bilan mitigé », France Inter, 19/11/2018.
« Depuis deux mois s’ajoutent à la liste [de ses insulteurs, NDLR] mes préférés, ce sont les fans du professeur Raoult, alors eux je les adore, je les adore autant que le professeur Raoult lui-même. J’aurais adoré le contacter mais là il se trouve qu’il bosse sur un remède au Covid à base de céleri rémoulade et de staphylocoque doré, donc on devrait pas tarder à le voir à la cantine de Radio France, c’est quand même la bonne nouvelle », France Inter, 14/05/2020.
« Vous perdez votre temps. Vous nous faites perdre le nôtre. Vous parlez d’une France qui n’a jamais existé ailleurs que dans votre tête. Vous rêvez de pureté. Vous haïssez le multiculturalisme avec des Nike aux pieds, en mangeant une pizza, votre Samsung à la main. Vous avez déjà perdu. Personne ne démélangera les cultures. Personne ne cessera de voyager, de fuir la misère, de tomber amoureux, de se métisser. Vous vous épuisez pour rien. Les dominants vous ont fait croire que le danger, c’était le réfugié sans le sou plutôt que le milliardaire qui vous pique du pognon tous les jours, échappant à l’impôt, imposant sa politique. Vous y avez cru. Ils ont gagné. Ils ont “grand-remplacé” les raisons de votre colère. Mais vous valez mieux que ça. Mieux que vos angoisses. Mieux que vos névroses, qui ne sont définitivement pas un programme politique », Siné Mensuel, 11/2021.
« Je pense qu’il ne faut plus parler à ces gens-là. Tu es sur le Titanic et Laurent Alexandre, c’est le gars qui dit : “Des icebergs ? Hum, je ne suis pas sûr”. Donc on va inviter des gars comme lui, avec en face des personnes qui disent qu’il faut tourner face aux icebergs, et on va donner cinq minutes de temps de parole à chacun ? Non ! C’est parce qu’on a trop écouté des gens comme eux qu’on en est là. Il faut leur dire de se taire », Reporterre, 29/01/2022.
« Le bouffon, c’était ça : le roi disait, “il n’y a qu’une personne qui a le droit, et c’est toi”, et tu as des grelots, et en quelque sorte la critique est neutralisée. Pour Inter, oui, il y a un peu de ça, et honnêtement, j’ai pas la réponse. Je pense qu’il n’y a pas de réponse fermée là-dessus, à quel point nous, dans notre émission, on peut être la caution, et à quel point la direction, quand ils se font emmerder en mode “dites-donc, vous êtes vachement à droite” ils répondent “ben non regardez, il y a Vanhoenacker et Meurice”. C’est possible que ce soit ça », Mediapart, 14/12/2022.
« Si je suis triste, c’est de te laisser ainsi, dirigée par des âmes de si peu de scrupules », écrit-il au lendemain de son licenciement. Il fustige la direction de France Inter, qui a « comme boussole leur soif d’obéir, et un tableur Excel à la place du cerveau ». Il estime que cette séparation a pour avantage « d’exposer au grand jour leur brutalité …Les « libéraux » sont en train de livrer le pays clés en main à l’extrême droite, lui offrant, ce jour, une énième victoire idéologique. […] Certaines blagues auront des airs de choix de carrière. […] Les journalistes, aussi, sont priés de se taire, si l’on en croit tes reporters virés à bas bruit ces derniers jours. Bref, McCarthy is back. », X, le 12 janvier 2024 dans une lettre ouverte à France Inter.
Guillaume Meurice a grandi à Jussey (Haute-Saône), au milieu de terres agricoles dans l’est de la France. Aux européennes, le Rassemblement national y a grimpé au-delà des 45 %. « Attention, gros problèmes d’insécurité à Jussey », ironise-t-il. Là-bas, ses parents tenaient la maison de la presse, discutaient « avec tout le monde, déjà beaucoup d’électeurs Front national. » Il a vécu « une enfance hyper heureuse » dans ce coin un peu paumé où les magasins ferment les uns après les autres. « Ce sont des territoires complètement abandonnés. Je ne vais pas te faire de la sociologie à deux balles mais c’est ça, la France. Je trouve ça super intéressant de chercher à comprendre comment un type qui n’est pas un méchant gars est amené à faire le choix du RN, de l’exclusion de l’autre. L’humour peut peut-être servir à démonter ce mécanisme. », Libération, 24/06/2024.
Ils ont dit
Dimanche 8 septembre, la première de « La Dernière » a donné le ton de ce nouveau rendez-vous, mélangeant regard insolent sur l’actualité et bonne humeur : ce n’est pas feu « Le Grand Dimanche soir » mais ça y ressemble drôlement. Même jour de diffusion, même horaire (de 18 heures à 20 heures), même rédacteur en chef (Ramzi Assadi), mêmes complices − Aymeric Lompret et Juliette Arnaud −, même direct en public (cette fois au théâtre L’Européen, où les spectateurs doivent débourser 17 euros).
Le « Journal des bonnes nouvelles » a été remplacé par le « Bilan de la semaine », et les chroniques se succèdent à intervalles réguliers souvent humoristiques (avec de nouvelles voix comme celle d’Akim Omiri ou le retour de Florence Mendez, une autre virée de France Inter) mais pas que. « Le Grand Dimanche soir » comptait dans ses rangs la maîtresse de conférences en stylistique Laélia Véron, « La Dernière » a fait appel à la docteure en neurosciences Samah Karaki ». Le Monde, 14/09/2024.
« Écolo revendiqué, tendance végétarienne, le Bourguignon de 35 ans n’en a pas tout à fait conscience, mais il est porté aux nues par la gauche de la gauche. Celle-ci, d’habitude plus agacée par France Inter, en a presque fait son comique officiel. Sur les réseaux sociaux, elle partage à tout-va ses vidéos, qui raillent chaque jour les riches, le CAC 40, l’argent-roi, les droites et le PS. Souvent, elles dépassent le demi-million de vues sur Facebook. Le propos de Meurice est tellement marqué politiquement que ses comparses de l’émission “Si tu écoutes, j’annule tout”, les pourtant pas très droitiers Charline Vanhoenacker et Alex Vizorek, le font passer à l’antenne pour le gaucho de service », Libération, 28/12/2016.
« Il maîtrise l’art de la joute oratoire de manière phénoménale ! Il utilise la parole de l’autre et la retourne sans être jamais agressif ni méchant », Charline Vanhoenecker, L’Obs, 13/03/2017.
« À la revue de gauche radicale “Ballast” qui lui demande si le côté défouloir de la satire ne risque pas de démobiliser politiquement, il répond que les luttes sociales manquent d’humour et que, pour combattre une structure, il peut être intéressant de la tourner d’abord en dérision. La logique Meurice vise la prise de conscience individuelle plus que la révolution », Idem.
« Dominique Seux est la tête de Turc préférée de Guillaume Meurice et de Charline Vanhoenacker, qui le prend aussi régulièrement pour cible dans son billet de 7 h 57. Cette liberté de taquiner son voisin de matinale serait la preuve ultime du pluralisme, selon Catherine Nayl. Mais peut-on mettre sur le même plan un discours journalistique construit, ressassé, et des sketchs à caractère politique ? », Le Monde diplomatique, 08/2020.
« La pensée de Guillaume Meurice face à l’artisan, c’est celle du diplômé qui en veut au titulaire d’un CAP, d’un bac pro qu’il méprise, de vivre mieux que lui, et plus dignement que lui. Et sur ce point, il faut lire de façon claire et transparente la jalousie du plumitif vis-à-vis d’un boulanger, d’un petit libraire de quartier, d’un chapelier de province: eux, ils ont une résidence secondaire, eux, ils ont un patrimoine, eux, ils ont des employés. Tout ce qui fait envie au pisse-copie, mais qu’il n’a pas osé risquer d’avoir, parce qu’il est plus simple, plus rassurant de louer sa force de travail que d’en garder la propriété », Eric Vaereghe, Le Figaro, 04/12/2020.
« Laurence Bloch, directrice de France Inter, madame Veil, qui dirige Radio France, qu’est-ce que vous allez faire ? Rien ! Rien ! On a le droit de dire “Tous les policiers sont des bâtards” par quelqu’un qui est payé par nos impôts ! Mais c’est un scandale ! Un véritable scandale ! », Pascal Praud, L’Heure des Pros, 08/12/2020.
« Guillaume Meurice, comique officiel du progressisme, ne fait aucunement de l’humour ; il ricane en crachant sur les Français dont il souhaite la prompte disparition », Causeur, 30/11/2021.
« J’aimerais bien savoir ce qu’ils font les bobos de France inter comme Sophia Aram et Guillaume Meurice, etc., qui sont toute la journée en train de boire des cafés, au Café de Flore… J’aimerais bien savoir ce qu’ils font pour les autres parce que c’est nous qui les payons, avec nos impôts, cette bande d’abrutis de France Inter… Ils nous mettent dans la gueule toute la journée et ne font rien pour les autres. Ils ne pensent qu’à leurs petites gueules, à aller prendre des verres en Stan Smith… J’espère les croiser un jour », Cyril Hanouna, Touche pas à mon poste, 04/11/2022.
« L’humoriste rubicond de service public est une race à part. Il ne rit pas, il ricane. Et toujours la bouche en coin à gauche. Il n’est jamais drôle mais toujours méchant. Il se croit spirituel car tout le monde rit d’un rire obligé dans le studio capitonné », Gilles-William Goldnadel, Le JDD, 5 novembre 2023.
« Alors que l’extrême droite est aux portes du pouvoir, (…) votre décision fragilise considérablement l’ensemble de notre entreprise ». Le syndicat SUD (auquel appartient Guillaume Meurice) dans un communiqué du 11 juin 2024.