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Démission du président de la BBC

2 mai 2023

Temps de lecture : 2 minutes
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Démission du président de la BBC

Temps de lecture : 2 minutes

Décidément, il n’est pas facile de diriger la BBC, alia « Auntie » (ma  tante). Un précédent directeur général, le libéral libertaire Tony Hall, adepte de la censure préventive, avait dû démissionner début 2020. C’est au tour du président, Richard Sharp, en place depuis février 2021, de quitter son poste sur fond de « prêt » un peu obscur accordé à Boris Johnson qui l’avait nommé.

Boris et son train de vie

Boris John­son, sa tig­nasse blonde ébou­rif­fée, son charisme, ses cita­tions de grec ancien, ses fou­cades, on pour­rait ajouter son train de vie qui n’est pas celui de tout le monde. Il a des rela­tions comme on peut le sup­pos­er et il les met par­fois à contribution.

Entre en scène Richard Sharp, ancien ban­quier, con­seiller économique (2008/2016) de Boris John­son quand il était maire de Lon­dres. Remar­quons que Richard Sharp est l’ancien patron de l’actuel pre­mier min­istre bri­tan­nique d’origine indi­enne, Richi Sunak chez… Gold­man Sachs.

Un prêt qui tombe au (trop) bon moment

Richard Sharp est un des sou­tiens financiers du par­ti Con­ser­va­teur anglais. Fin 2020, il a 66 ans, est retraité de la banque et pos­tule au poste de prési­dent de la BBC. C’est le pre­mier min­istre qui « recom­mande » (en fait choisit) le can­di­dat qui est nom­mé offi­cielle­ment par la reine. C’est ici que le cal­en­dri­er intervient.

Le 11 novem­bre 2020, la BBC clôt son appel à can­di­da­tures, le 19 le cab­i­net de Boris John­son indique que la can­di­da­ture de Sharp est la mieux placée, fin jan­vi­er 2021, il est retenu comme le seul can­di­dat et prend son poste en févri­er. Au milieu de tout ça ou juste aupar­a­vant, Richard Sharp avait par­ticipé au mon­tage d’un prêt privé de 800.000 livres (env­i­ron 900K€) en faveur de Boris John­son. Un peu désor­dre quand même. Pire, Sharp ne men­tionne pas ce prêt lors de sa nomination.

Il fau­dra atten­dre jan­vi­er 2023 pour que le Sun­day Times révèle l’affaire, con­traig­nant Sharp à la démis­sion, il restera en place quelques mois en atten­dant un suc­cesseur. Le con­ser­va­teur Sharp n’aura guère influé sur le ton libéral lib­er­taire de la BBC, com­pa­ra­ble à celui de France Inter en France ; se heur­tant au mur com­pact des jour­nal­istes et tech­ni­ciens de Aun­tie, qua­si tous poli­tique­ment cor­rects et hos­tiles à tout plu­ral­isme idéologique, voir notre encadré ci-dessous.

Voir aus­si : Polémique à la BBC : vic­toire de la gauche bien-pen­sante ou arrêt de mort de la redevance ?

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