Ojim.fr
PUBLICATIONS
Yann Barthès, Dilcrah, Netflix, Frontex, Bellingcat... Découvrez les publications papier et numériques de l'Observatoire du journalisme.
→ En savoir plus
PUBLICATIONS
Yann Barthès, Dilcrah, Netflix, Frontex, Bellingcat... Découvrez les publications papier et numériques de l'Observatoire du journalisme.
→ En savoir plus
Des nouvelles de ChatGPT et de ses compagnons

19 mai 2023

Temps de lecture : 3 minutes
Accueil | Veille médias | Des nouvelles de ChatGPT et de ses compagnons

Des nouvelles de ChatGPT et de ses compagnons

Temps de lecture : 3 minutes

Un petit tour d’horizon des nouveautés et des dernières nouvelles du monde de l’Intelligence Artificielle, étant donné le rythme auquel vont les évolutions, ne manque jamais d’intérêt. L’OJIM s’est arrêté sur deux thèmes cette semaine.

Le chat ne vient pas sans son ombre

L’heure est à ce que l’on appelle le « Shad­ow IT » dans le monde des entre­pris­es actuelles. Une étude menée par l’IFOP, pour le compte de l’ESN Talan, mon­tre ain­si que 70 % des salariés français utilisent Chat­G­PT dans le cadre de leur emploi mais… ne le dis­ent pas à leurs respon­s­ables. Les risques pour la sécu­rité sont évi­dents, Chat­G­PT n’étant pas encore par­faite­ment au point dans ce domaine, comme dans la cyber­sécu­rité par exem­ple. L’habitude de l’utilisation des IA généra­tives, comme Chat­G­PT, est main­tenant prise puisque 44 % des salariés inter­rogés (1008 per­son­nes) les utilisent à la fois dans le cadre per­son­nel et dans le cadre pro­fes­sion­nel. Dans les entre­pris­es, 68 % des sondés recon­nais­sent les utilis­er, ce qui vient cor­ro­bor­er l’étude menée par Microsoft auprès de plus de 31 000 indi­vidus, dans 31 pays : elle don­nait un résul­tat de 70 % de salariés. Ces derniers indi­quaient déléguer, ou être prêts à déléguer, les tâch­es jugées répéti­tives à l’Intelligence Arti­fi­cielle, esti­mant pou­voir gag­n­er de l’ordre de deux journées de tra­vail men­su­elles. C’est ce que l’on appelle un shad­ow : le tra­vail est fait par une ombre.

Des soucis de sécu­rité ont déjà sur­gi, et pas dans n’importe quelle entre­prise : chez Sam­sung. En util­isant Chat­G­PT, des salariés ont cor­rigé du code source, le ren­dant alors public.

Chez Amazon, cela ne s’arrête plus

Dans le domaine des livres créés par une intel­li­gence arti­fi­cielle, depuis les romans de toutes sortes jusqu’aux colo­riages en pas­sant par les manuels uni­ver­si­taires, ils sont chaque jour de plus en plus nom­breux sur la bou­tique Ama­zon. Il est vrai que Chat­G­PT et Dall‑E, mis­es en com­mun, génèrent du con­tenu à la demande et au kilo­mètre. Des livres écrits vite-fait, non par de pré­ten­dus écrivains en herbe mais par des indi­vidus qui pensent voir là un moyen de gag­n­er de l’argent.

Des livres sur Kindle

Rien de plus facile que de pro­pos­er un livre, écrit par soi-même ou par une Intel­li­gence Arti­fi­cielle, à la vente sur Ama­zon, par le biais du pro­gramme Kin­dle Direct Pub­lish­ing. Évidem­ment, les romans écrits par Chat­G­PT, sur la base de prompts et d’idées vite rédigées, sont très sou­vent inspirés de romans exis­tants, ce qui ne peut que pos­er la ques­tion du droit d’auteur.

Out­re les livres, les com­men­taires générés par Intel­li­gence Arti­fi­cielle débor­dent Ama­zon. Le géant de la vente en ligne ne cherche à s’opposer ni à l’arrivée en masse de livres générés par IA ni à cette même abon­dance de com­men­taires. De faux com­men­taires présen­tés comme véri­ta­bles et qui don­nent une image faussée de… faux pro­duits. Qui plus est, comme l’Intelligence Arti­fi­cielle a ten­dance à copi­er du con­tenu exis­tant et que ce con­tenu est médiocre, le risque est que ce même con­tenu devi­enne encore plus médiocre et que la qual­ité soit chaque jour de plus en plus mauvaise.

À suiv­re car… à chaque jour suf­fit son chat.

Voir aussi

Vidéos à la une

Derniers portraits ajoutés